Les 34 activites de Greenpeace ont été déférés ce samedi au partquet pour avoir, pour 24 d'entre-eux, pénétré à l'intérieur de l'enceinte de la centre du Tricastin. Une action pour dénoncer "les nombreuses failles de cette centrale qui justifient sa mise à l'arrêt", selon l'ONG.
Après s’être introduits vendredi dans l’enceinte de la centrale du Tricastin (Saint-Paul-Trois-Châteaux), vingt-six militants de Greenpeace ont été placés en garde à vue, ainsi que les huit activistes qui étaient demeurés à l’extérieur de la centrale. Ils ont été relâchés ce samedi. Et ont été déférés au parquet dans la foulée. Leur procès devrait se tenir le 16 avril prochain. Vingt-six d'entre-eux, qui sont entrés dans l'enceinte de la centrale, sont poursuivis "pour intrusion illicite sur un site nucléaire civil avec deux circonstances aggravantes (l'action en réunion et les dégradations)". Ils risquent jusqu'à cinq ans d'emprisonnement. Les huit autres, restés à l'extérieur du périmètre interdit, sont quant à eux
poursuivis "pour complicité d'intrusion", a indiqué le procureur de la République de Valence. Dans le cadre du contrôle judiciaire, les militants ont notamment l'interdiction de paraître à proximité des sites nucléaires.
Dans un communiqué, Greenpeace France ne se résout pas à la seule fermeture de la centrale de Fessenheim. « Alors que la France vient de fermer son plus vieux réacteur nucléaire, Greenpeace France rappelle que de nombreux autres réacteurs doivent fermer au plus vite, comme ceux du Tricastin. Rien que cette année, 12 réacteurs auront atteint 40 ans d'ancienneté."
Hier vendredi, les activistes de Greenpeace avaient été interpellés au pied des bâtiments administratifs du site nucléaire alors qu'ils venaient de passerles barrières. Huit autres étaient restés sur les parkings extérieurs. Ils avaient également été interceptés par les forces de l'ordre. Une centaine de gendarmes drômois ainsi que des effectifs du PSPG du Tricastin et du GIGN d'Orange avaient été engagés.