Chaleur en automne : les recettes de l'été restent au goût du jour dans la Drôme

La saison de la ratatouille joue les prolongations. Les températures anormalement élevées de ces derniers jours ont des conséquences plutôt positives pour les maraichers de la Drôme. Tomates, poivrons ou encore aubergines restent très présents sur les étals.

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À Granges-les-Beaumont, dans la Drôme, la récolte des aubergines et celle des poivrons n'est pas terminée. Il faut dire que de nouveaux records de chaleur ont été battus ce 2 octobre 2023, un peu partout en France.

Résultat : les fruits et légumes d'été assurent des rendements aussi productifs qu'en pleine saison. Pour Geoffroy Vossier, maraîcher, comme pour ses clients, ce mois d'octobre a un goût de ratatouille.

Comme un mois d'août

"Salade de tomates avec des poivrons, des aubergines au barbecue, explique un client qui ne boude pas son plaisir. Normalement ce n’est plus de saison, mais ils sont quand même encore là et avec du goût, donc ça reste pas mal !"

Dans les allées de ses serres, Geoffroy détaille les conditions qui ont rendu ces récoltes tardives possibles. "Si l'on était parti sur des températures avec des nuits fraîches et un ensoleillement réduit, on resterait sur ce type de poivrons verts qui ne vient pas à maturité, dit-il un légume à la main. Les chaleurs et cette dynamique d’été arrivent à les faire mûrir pour avoir des poivrons pleins de couleurs."

Plus de rendements

Les rendements de poivrons et d'aubergines sont dignes d'un mois d’août. "On note une augmentation de 10 à 15% de récolte, déclare Geoffroy. Les températures plus douces nous permettent d’avoir ces produits en plus."

Quelques kilomètres plus loin, Gaël Blard dresse un constat similaire à Montmeyran. C’est la cinquième fois cette saison qu'il récolte son persil plat. Il a déjà récolté plusieurs tonnes supplémentaires en cette fin de saison. "Il s’épanouit grâce aux températures clémentes. D’habitude la sixième coupe, on l'effectue à cette période. Étant donné qu’il repousse très vite et que le temps s’y prête, nous devrions atteindre une dizaine de tonnes par hectare."Autre avantage non négligeable pour Gaël, les températures actuelles permettent également au persil d’éviter les maladies liées à la pluie.

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