Covid-19 : A Montélimar (Drôme), la longue file d'attente pour se faire vacciner

Le centre de vaccination de Montélimar (Drôme) est ouvert depuis la mi-janvier. Il est resté ouvert exceptionnellement tout le week-end pour accélérer le rythme, et surtout grâce à de nouvelles livraisons de doses. Mais pour de nombreuses personnes âgées, c'est un long parcours.

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A Montélimar (Drôme), un centre de vaccination est ouvert tous les jours depuis la mi-janvier pour les habitants, normalement 6 jours sur 7 sauf ce dimanche 07 mars, où il est resté accessible pour une prolongation exceptionnelle le temps du week-end. Hébergé dans les locaux de l'Institut de Formation des Soins Infirmiers, (rue du Général de Chabrillan), ce sont des infirmiers à la retraite qui sont chargés de pratiquer le vaccin à proprement dit.

Ce matin, ceux qui avaient rendez-vous à 10h05 sont reçus à 10h30, un léger retard donc. Mais l'organisation est dorénavant rodée.

Sur le mur, un tableau et des feutres n'ont pas été retirés. De nombreuses personnes en profitent pour laisser qes petits messages: "Merci à vous", "Merci à toute l'équipe", "Merci pour votre accueil", quelques traces concrètes, quelques mots de remerciement pour souligner le soulagement de cette population qui se sentait délaissée.

"Je ne suis pas une championne d'internet"

Dans la queue, Nelly est plutôt dépitée. Elle essaye de prendre un rendez-vous en ligne depuis le mois de janvier, en vain. Des amis lui ont conseillé de se rendre sur place directement pour taper du poing sur la table: "Doctolib je n'y suis pas arrivée. Je ne suis peut-être pas dégourdie, je ne suis pas une championne d'internet, mais j'en ai assez d'entendre dire qu'on est des populations à risque, et finalement quand on essaye de se débrouiller, eh bien on n'a rien du tout." Pour elle, il faut s'armer de patience: "Le parcours du combattant, la persévérance, la chance, il faut tout ça, je trouve que ça fait beaucoup. On ne peut même pas téléphoner pour avoir une personne qui vous dit non, oui, je vous inscris dans 2 mois, mais qui vous le dise!"

"C'est inadmissible!"

Annick, elle, a essayé de téléphoner, "au moins 15 fois. C'est inadmissible que personne ne réponde. On tombe sur un répondeur qui nous demande de renouveler notre appel." Elle est donc allée chercher ses parents plus âgés à Donzère, pour les amener à ce centre. "On met tout ça sur un piédestal, et à l'arrivée il n'y a pas grand chose. Je ne suis vraiment pas contente." Elle a également dû s'occuper de ses beaux-parents, mais n'a pu obtenir qu'un seul rendez-vous sur Doctolib au lieu de deux: "J'ai dû galérer pour ma belle-mère, je n'avais plus de rendez-vous possible. C'est pour cela que je suis venue directement ici."

Après la fameuse piqure, chacun attend 1/4h dans la salle, pour surveiller d'éventuels effets secondaires en attendant le certificat de vaccination. 

"Le téléphone, c'est toujours plein"

Annie, âgée de 75 ans, vient juste de recevoir une dose devant notre caméra. Elle essayait de prendre un rendez-vous depuis 2 mois: "On n'y arrivait pas avec Doctolib au début. Le téléphone, c'est toujours plein. Je trouve que c'est normal de se faire vacciner. Il faut penser à soi, aux enfants, penser aux autres. Il faut que ça s'enraye cette maladie. J'ai pas envie d'attraper cette cochonnerie, j'ai un ami qui en est mort." Rendez-vous pour Annie le 02 avril prochain pour le rappel.

Les nouveaux créneaux réservés en 2 heures de temps

Pour ce week-end, les réservations ont été ajoutées sur le site internet de réservations médicales: en deux heures de temps, tous les créneaux du week-end ont été remplis.

358 doses ont été distribuées hier samedi. 350 le seront d'ici dimanche soir.  Philippe Charles, directeur du centre de vaccination, affirme être prêt à vacciner à tour de bras, au même rythme, encore faut-il que les vaccins soient livrés en nombre: "Si cette opération doit se poursuivre sur du long terme, on a cette capacité à poursuivre à 350 doses par jour, grâce aux volontaires et au personnel administratif."

Le rythme de vaccination du week-end va-t-il se poursuivre ces prochaines semaines? Dans le centre médical, personne ne peut le dire avec certitude.

 

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