La Drôme, un département contrasté avec de fortes disparités territoriales. Des activités économiques concentrées le long du Rhône à l'ouest, plus urbanisé. Des zones rurales et montagneuses à l'est et au sud. La Drôme est un territoire doté d'atouts mais qui connaît aussi des fragilités.
Quand on évoque la Drôme, les images qui peuplent l'imaginaire collectif ne manquent pas. C'est un département d'ordinaire associé à l'autoroute du soleil et aux vacances, à la RN7, à la lavande et au nougat. Au-delà des clichés, c'est aussi un département doté d'installations nucléaires majeures. Entre l'atome et les zones blanches, le secteur clé que représente l'agroalimentaire et le statut de champion du bio, les paradoxes ne manquent pas en Drôme.
Au carrefour des vallées du Rhône et de l’Isère, la Drôme avec ses 6.530 km2 représente 9,4 % de la région Auvergne-Rhône-Alpes. C'est une terre de contrastes où les fortes disparités territoriales engendrent des disparités économiques. Elles vont de pair avec un accès inégal aux services et aux infrastructures. Comment vont-elles peser sur les élections départementales qui auront lieu les 20 et 27 juin 2021?
►Portrait du département : les grandes lignes à retenir
Le département est doté de nombreuses infrastructures sur la rive gauche du Rhône mais il est enclavé à l'est. L’activité économique et la population se concentrent à l’ouest le long du fleuve qui forme une frontière avec l'Ardèche. A l’est, les massifs des Baronnies et du Diois abritent une population plus âgée, fortement exposée à la précarité et aux manques de services.
♦Le couloir rhodanien urbanisé et dynamique
La façade ouest du département, le long de la rive gauche du Rhône, concentre l'activité économique du département. Avec son maillage de villes moyennes, de Saint-Vallier au nord à Pierrelatte au sud, le couloir rhodanien constitue un axe économique et démographique majeur du département. Cette façade du département est également dotée d'infrastructures la reliant aux départements voisins de l'Ardèche et de l'Isère : ligne de train à grande vitesse, autoroutes A7 en direction de Marseille et A49 vers Grenoble, plateforme logistique multimodale à Portes-lès-Valence, aéroport de Valence-Chabeuil, port de commerce et port de plaisance ... Autant d'aménagements qui contribuent au rayonnement de la Drôme.
Le département de la Drôme, avec sa préfecture de Valence, compte 517.000 habitants, soit environ 6,5% de la population régionale. La majeure partie de la population, des entreprises et des services se concentrent autour des cinq pôles urbains de la vallée du Rhône : Valence, Romans-sur-Isère, Tournon-sur-Rhône, Montélimar et Pierrelatte. La plupart de ces villes voient aussi leurs périphéries se développer.
♦ Zones rurales, montagneuses et enclavées : le défi d'une population vieillissante
Diois, Baronnies, contreforts du Vercors... A l'est du département, les zones montagneuses forment un espace peu densément peuplé. Cette partie du territoire compte 159 communes relativement isolées des pôles urbains. La densité de population y atteint souvent moins d’une dizaine d’habitants au km², contre 400 habitants en moyenne dans les agglomérations de la vallée du Rhône (Source Insee 2017).
Ces zones rurales et montagneuses sont confrontées à une inégalité d’accès aux équipements. La Drôme fait d'ailleurs partie des départements français où ces inégalités d'accès aux équipements sont les plus fortes, selon l'Insee. Si les résidents de la vallée du Rhône profitent d’une bonne accessibilité aux services, et aux équipements dits supérieurs (hôpitaux et spécialités médicales, cinémas, gares), a contrario, dans les communes rurales, les temps de trajet sont allongés et même l'accès aux services sont sources d'inégalités criantes.
Des inégalités renforcées par la démographie. Dans ce département, le sud est plus âgé que le nord. Ainsi, selon l'Insee, dans le canton de Nyons et des Baronnies, la part des plus de 65 ans dépasse les 25 %. Au nord, le canton de Tain-l'Hermitage est plus jeune et la part des seniors s'élève à près de 15%.
Que faire pour les populations vieillissantes, peu mobiles, confrontées à la fracture numérique et à l'éloignement des services et des équipements ? Dans le canton des Baronnies, par exemple, le binôme de la majorité départementale entend développer l'accueil à la télémédecine, équiper les communes en vidéo-protection et "garantir l’accès aux réseaux de téléphonie et d’Internet par le très haut débit". Dans ce canton, l'accès à la téléphonie mobile est un problème chronique et problématique pour une population vieillissante. La fracture numérique, c'est aussi un frein au développement du télétravail par exemple. Le réseau fixe n'est pas épargné non plus par les pannes ou les dégradations.
De son côté, dans ce canton, la liste LFI et Génération Climat "Ensemble à gauche pour la Drôme" propose la création de centres de santé publics pour lutter contre la désertification médicale ou encore le développement des services publics d’aide à la personne. Plus globalement, "La Drôme en commun", liste de la Gauche unie, propose de soutenir "des dispositifs d’habitat et services partagés", mais aussi de développer "un réseau de centres de santé départementaux avec des professionnels salariés".
♦Le nucléaire : le secteur économique majeur du département
Situé le long du Rhône, la Drôme a constitué un lieu privilégié pour l’implantation de la filière nucléaire dans les années 1970. Sa situation en bordure du fleuve a favorisé l’implantation d’activités industrielles, notamment celles liées au nucléaire. Le centre de production du Tricastin sur les rives du canal de Donzère-Mondragon impacte fortement l’économie drômoise. La seule centrale emploie plus de 1.500 salariés pour la production et la distribution d’électricité. Sans compter les milliers d'emplois indirects.
L’accueil d’un EPR "nouvelle génération" sur le site du Tricastin figure aussi au programme de la majorité sortante qui se dit forte du soutien de "200 élus de tous bords".
Les espaces de plaine, situés au carrefour d’axes stratégiques et raccordés aux grands bassins de consommation, sont propices à l’implantation des activités logistiques et industrielles. Le secteur de l’industrie regroupe ainsi 17,3 % de l’emploi. Un pourcentage supérieur à la moyenne régionale (14,9 %) et nationale (12,0 %).
Quant à l’activité touristique, elle reste encore faible. Elle est surtout centrée sur les mois d’été et l’économie liée génère donc peu d’emplois pérennes. La plupart des candidats misent aussi sur le développement touristique. Parmi les sites les plus visités : la Ferme des Crocodiles à Pierrelatte, le Palais Idéal du Facteurs Cheval à Hauterives ou encore le château de Grignan.
►La précarité touche plus fortement les zones rurales
Les grandes aires urbaines de la Drôme (Valence, Montélimar, Romans-sur-Isère, Tournon-sur-Rhône et Pierrelatte) concentrent 73 % de sa population et progressent fortement. Les communes situées sur l'axe rhodanien connaissent un essor démographique.
Fin 2020, le taux de chômage était de 8,4%, légèrement supérieur au niveau national. Le département est plus largement frappé par le chômage de longue durée. En Drôme, le tissu associatif y est particulièrement développé. Mais ce territoire présente des facteurs de fragilité avec une part importante de sa population est en situation de précarité sociale.
La Drôme est aussi le département d’Auvergne-Rhône-Alpes où le taux de pauvreté est le plus élevé, selon l'Insee. La précarité est très prégnante dans les bassins de vie ruraux de Buis-les-Baronnies, Die, Nyons et Dieulefit. Ces derniers font partie des 10 % de bassins de vie français où le taux de pauvreté est le plus élevé. Le Diois, plus enclavé, se distingue par rapport à la Vallée de la Drôme, par une population plus âgée et plus pauvre.
► La Drôme, département champion de l'agriculture Bio
L’industrie agro-alimentaire constitue la deuxième spécialisation industrielle du département mais celle-ci n’est qu’en partie alimentée par des productions locales. L’agriculture assure entre 14 % et 16 % des emplois dans les bassins de vie ruraux de Die, Nyons et de Buis-les-Baronnies contre 4,3 % des emplois à l’échelle du département et 2,4 % en moyenne régionale.
L’agriculture drômoise est spécialisée dans la culture des fruits, la viticulture et les grandes cultures (céréales et oléo protéagineux dans la vallée du Rhône, lavande et lavandin dans la Drôme provençale). La filière fruits joue un rôle majeur. La Drôme produit deux tiers des fruits à noyau de la région. Les fruits les plus cultivés sont les abricots et les pêches. Elle est le 2e département français pour la production et la transformation de plantes à parfums, aromatiques et médicinales. C'est aussi le département français qui regroupe le plus d’exploitations certifiées bio : 1er département Bio français en surfaces cultivées. De nombreux produits sont valorisés par des signes officiels de qualité (IGP, AOC, AOP) comme l'olive de Nyons, le Picodon ou la lavande. La Drôme assure également la plus grosse production de lait de chèvre de la région.
La majorité départementale veut miser sur la "promotion des circuits courts et la valorisation des produits du terroir". Une ambition peu éloignée du programme de la gauche unifiée qui veut "préserver et défendre l'agriculture de proximité et de qualité" en favorisant "l'agriculture paysanne, les circuits courts, locaux et bio".
►Les forces en présence pour le scrutin de juin 2021
Le département de la Drôme compte 19 cantons pour 38 élus (19 binômes composés obligatoirement d'un homme et d'une femme). Elus pour six ans, les conseillers départementaux seront renouvelés en intégralité à l'occasion des élections départementales des 20 et 27 juin 2021.
Dans la Drôme, la droite (LR - UDI et DVD) possède actuellement 11 cantons (22 sièges) sur 19. Les 8 autres cantons (16 sièges) sont aux mains des socialistes ou de candidats de l'union de la gauche (PS - DVG et PRG). La Drôme est acquise à la droite depuis 2015.
►La gauche unie, sans LFI, à la reconquête du département
La gauche dans ce département avec la liste "La Drôme en commun" a rassemblé 10 organisations politiques (PS, EELV, PCF, gauche républicaine et socialiste, génération écologie, Génération.s, nouvelle donne, radicaux de gauche, place publique, pour une écologie populaire et sociale Peps) pour l'emporter dans les 19 cantons de la Drôme. Seule LFI n'a pas rejoint ce mouvement d'union de la gauche drômoise.
La France Insoumise entend faire cavalier seul dans neuf cantons (Bourg-de Péage, Le Diois, Montélimar 1, Nyons et Baronnies, Saint Vallier et les 4 cantons de Valence). Plusieurs binômes de la gauche unie seront donc confrontés à des candidats LFI, alliés à Génération Climat, sous la bannière "Ensemble à gauche pour la Drôme!". Toutefois, les Insoumis ne joueront pas les trouble-fêtes dans le sud du département où un morcellement pourrait profiter au Rassemblement National. LFI va en revanche concentrer ses forces sur les quatre cantons de Valence.
La stratégie d'union de la gauche sera-t-elle payante pour reconquérir ce département perdu en 2015 ? Lors des précédentes élections départementales, la multiplication des listes de gauche et la dispersion des voix avaient coûté le département au parti socialiste.
►Une droite rajeunie, qui met en avant son bilan pour conserver ses acquis
Elue dans le canton de Tricastin, la présidente LR de la Drôme, Marie-Pierre Mouton brigue donc un nouveau mandat. La présidente LR, seule femme à la tête d'un département dans la région Auvergne Rhône-Alpes, est candidate à sa réélection. Sur les 22 membres de la majorité actuelle, 14 sont candidats à leur succession. Les thèmes de campagne de la majorité sortante sous le slogan "La Drôme plus forte ensemble" : la santé (essor de la e-médecine et salariat de 100 médecins; économie et emploi appuyé sur le plan de relance national; sécurité et aide aux petites communes à l'équipement en vidéo protection; environnement). La liste de Marie-Pierre Mouton se dit "de droite, des centres et de la société civile". Face à une gauche qui tente de s'unir, la majorité de droite a fait le pari d'un renouvellement jeune à Montélimar et Tain l'Hermitage. Elle mise aussi sur son bilan et surtout sur une gestion rigoureuse du département durant les six années écoulées, sans hausse d'impôts. Pour la majorité départementale, la Drôme est même le département "le moins endetté de France".
La droite possède actuellement 11 des 19 cantons dans la Drôme. Elle ne peut donc pas se permettre d'en perdre plus d'un pour conserver la majorité. Elle a fait le choix de ne pas envoyer de candidat dans le canton du Diois, aujourd'hui tenu par la gauche. Dans ce canton, le sénateur LREM Bernard Buis se représente. La République en Marche présente 5 binômes dans la Drôme (dont le Diois, Bourg-de-Péage, Valence 1 et 2, Montélimar 1).
Le Rassemblement National présente des binômes dans 11 des 19 cantons. Ils sont notamment présents dans le sud du département où la formation politique ne désespère pas de décrocher des sièges.
Les cantons à suivre :
>> Le duel gauche-droite à Crest où le RN et LFI sont absents malgré de bons scores en 2015. A noter la candidature de Daniel Gilles, ancien maire de Saoû et premier maire de la Drôme à avoir pris un arrêté anti-pesticide en 2019. Le canton est à gauche depuis 2 mandats. Parmi les thèmes de campagne mis en avant par les candidats de droite : la gestion des routes de ce territoire près de 29.000 habitants (28 communes).
>> Dans le canton de Nyons et des Baronnies, le plus grand de la Drôme avec 73 communes, le binôme socialiste Pierre Combes - Pascale Rochas, est candidat à sa succession et sera difficile à déloger malgré la présence d'une liste LFI, en déficit de notoriété. Pierre Combes, maire de Nyons, a été réélu lors des élections municipales dès le 1er tour.
>> Le canton du Tricastin où la présidente sortante de droite Marie-Pierre Mouton est candidate à sa succession aux côtés de Fabien Limonta. La présidente du conseil départemental de la Drôme. Elle n'aura pas à affronter le maire de Pierrelatte, Alain Gallu qui n'est pas candidat. Le duo de la majorité sortante sera opposé au binôme de la Drôme en commun composé de Guy Savoie et Sophie Fayolle. Le Rassemblement National sera représenté par le duo Daniele Chevet et Bernard Gachet.
Dans les quatre cantons du bassin de Valence, les Insoumis, le PCF et Génération Climat ont refusé de faire alliance avec les autres composantes de la gauche.
>> Le canton de Valence 1 où pas moins de 7 binômes sont en compétition. La majorité départementale est représentée par Aurélie Alléon et Aurélien Esprit, adjoint au Maire de Bourg-lèsValence. Son ex-co-listière, Béatrice Teyssot (avec Jean-Pierre Sandoz) lui fait face. Elle a choisi le centre et la société civile. Dans ce canton, le binôme constitué par Romain Galati et Carène Leger a obtenu le soutien des parlementaires Mireille Clapot (Député LREM) et Bernard Buis (Sénateur Rassemblement des Démocrates, Progressistes et Indépendants). La France Insoumise (alliée à Génération S et au PCF) est candidate avec le duo Thierry Guillon et Yasmina Samah. Pas d'union avec la liste de gauche défendue par Denis Cluzel et Marie Montmagnon. Le Rassemblement National est présent avec Lisette Pollet, patronne de la fédération drômoise du RN depuis juin 2020, et Bernard Sironneau. Enfin, on note le binôme Dorothée Lejeune da Silva et Rodolphe Marracini, pour le mouvement "Debout la France" de Nicolas Dupont-Aignan.
>> Dans le canton de Valence 2, six binômes sont en lice. La majorité départementale est représentée par Nathalie Iliozer Boyer et Alban Pano. De son côté, le LREM Pascal Pertusa (aux côtés de Maud Raison), maire honoraire de Chabeuil, est candidat à sa réélection. A droite, Norbert Aguéra est en lice avec Caroline Giguet. Dans ce canton, la gauche se présente désunie avec plusieurs binômes en compétition : Karim Chkeri et Samantha Rose; Martine Malsert et Pierre Pellissier (La Drôme en commun). A noter le binôme composé de deux étudiants sous la bannière "Debout la France" (de N.Dupont-Aignan), Elisa Hervé et Clément Rivière, âgés de 19 et 20 ans.
>> Valence 3 : Trois binômes sont en compétition. La France Insoumise (avec la candidate LFI Annie Lafarge et le communiste Pierre Trapier, déjà candidat en 2015) font face au binôme de la gauche unie représentée par Fabienne Chabot et Florent Mejean. La majorité départementale est représentée par Geneviève Girard, maire de Portes-lès-Valence pour un 3ème mandat, et Franck Soulignac. En 2015, Geneviève Girard qui l'avait emporté aux côtés de Nicolas Daragon (maire de Valence), est candidate à sa succession. Ce canton voit s’opposer deux maires, actuel et ancien de la commune de Portes-lès-Valence, respectivement Geneviève Girard (DVD) et Pierre Trapier (PCF). Ce dernier est l’un des derniers élus communistes en place. Dans ce canton, on note l'absence de candidats du Rassemblement national.
>> Valence 4 : dans ce canton, la gauche part désunie. Quatre binômes sont en compétition : les candidats Laurent Monnet et Véronique Pugeat sont les candidats du rassemblement de la droite. Véronique Pugeat, conseillère départementale depuis 2015 repart en campagne pour ces élections. Elle avait remporté le canton aux côtés de Patrick Labaune face au binôme composé Michèle Ravelli et Pierre-Jean Veyret. Ce dernier repart dans la course aux côtés cette fois-ci de Laurie Martinetto. Ils composent le binôme de “Notre Drôme solidaire et durable” et entendent incarner le rassemblement "des forces modérées face à la droite populiste". La gauche et les écologistes sont représentés par le binôme Jean-Yves Dupriez et Hélène Le Gardeur (EELV). La France Insoumise et ses alliés sont également présents dans ce canton avec Laurence Buisson et Matteo Vicente.
►Retour sur les élections de 2015 : la Drôme, en "rose" depuis 11 ans, avait basculé à droite
La carte cantonale du département a été modifiée en 2014. Dans les zones rurales, plusieurs cantons ont fusionné. Les cinq cantons du Diois n'en forment plus qu'un seul; idem pour les quatre cantons des Baronnies. La Drôme compte aujourd'hui 19 cantons contre 38 avant l'élection de 2015. Les nouveaux cantons ont une population comprise entre 13.000 et 31.000 habitants, contre une fourchette comprise entre 900 et 35.000 habitants auparavant.
La Drôme était dirigée par la gauche et son emblématique président Didier Guillaume depuis 2004. Le sénateur socialiste avait décidé de ne pas se représenter en 2015. Officiellement, il voulait se conformer à la loi sur le non-cumul des mandats applicable à partir de 2017.
En 2015, le département a basculé à droite, à la faveur d'une droite réunie et d'une gauche divisée. Lors des départementales de 2015, le rôle du parti de Marine de Le Pen a été prépondérant. Le parti réalise traditionnellement de bons scores en vallée du Rhône. Pour la première fois, le FN présentait des candidats dans les 19 cantons du département.
Le Front National s'était maintenu au second tour dans 15 des 19 cantons, soit à l'occasion de triangulaires (dans les cantons de Dieulefit, de la Drôme des Collines, de Montélimar 2, de Nyons Baronnies, de Valence 2 et du Vercors), soit à l'occasion de duels au second tour avec la droite ou le candidat socialiste. Le FN était même arrivé en tête du premier tour dans le canton de Grignan sans parvenir à transformer l'essai au second tour, devancé par la liste socialiste.