En France, plusieurs laboratoires d'analyses médicales ont opté pour un système de dépistage par prélèvement nasal réalisé au volant. Un drive, en quelque sorte, qui évite aux personnes potentiellement contaminées d'entrer à l'intérieur des labos. Exemple dans la Drôme.
"Surtout, dites bien qu'il est impossible pour des particuliers de venir se faire dépister sans prescription médicale", insiste un membre du laboratoire Unibio, qui compte 30 structures de biologie médicale en Rhône-Alpes. Sur certains de ses sites, ce groupe a décidé de mettre en place le drive pour favoriser un dépistage sécurisé. C'est notamment le cas à Crest ou Romans-sur-Isère, dans la Drôme. "Si on se met à tester tout le monde, on n'aura pas assez de réactifs (agents pour révéler la présence de virus)."
Le test, pris en charge par la sécurité sociale, est prescrit par un médecin aux personnes correspondant aux critères du ministère de la Santé: personnes fragiles ou à risque en raison de pathologies; personnes présentant des signes graves du Covid-19 ou professionnels de santé présentant des symptômes évocateurs.
Le drive, un système sécurisant
Les patients prennent rendez-vous et ensuite ne quittent pas leur voiture durant le prélèvement. Ils baissent seulement la vitre.Les techniciens sont protégés par une surblouse, ils ont aussi des gants, des lunettes de protection et un masque. Ils utilisent un écouvillon pour pénétrer dans la narine et faire le prélèvement. "C'est désagréable, mais pas douloureux", explique-t-on. Le long bâtonnet est ensuite placé dans un tube, qui est désinfecté et enfermé dans trois sachets hermétiques, puis envoyé à un laboratoire d'analyses spécialisé. Les résultats sont généralement accessibles 24 à 48 heures plus tard.
Réaliser des tests à l'extérieur "est plus sécurisant et évite que des personnes contaminées entrent à l'intérieur" du laboratoire. Si ce n'était pas le cas, il faudrait tout désinfecter à chaque passage d'une personne atteinte. Une désinfection particulièrement longue.
Même pour les personnes testées, ce système, rapide, est rassurant. Si elles n'étaient pas positives et qu'elles se retrouvaient au contact de malades en cours dépistage, la contamination les guetterait.