Face aux agressions verbales qui se multiplient à l'égard des agriculteurs, le ministre a annoncé la création d'un observatoire des actes de malveillance contre les agriculteurs. La but : recenser les attaquent contre cette profession, sur le modèle de l'instance lancée en Drôme la semaine dernière.
Suite à une visite dans son département de la Drôme, Didier Guillaume a rapporté cet échange avec un agriculteur : "Une personne me disait : j'étais dans mon champs sur mon tracteur et quelqu'un est venu m'agresser verbalement en disant agriculteur-pollueur. On ne peut pas rester comme ça", a souligné le ministre.
Dans la Drôme, la première réunion de l'observatoire départemental contre l'agri-bashing a eu lieu mercredi dernier. Piloté par le préfet et le procureur de la République, il compte des représentants des forces de l'ordre et de la chambre de l'agriculture.
Faciliter la cohabitation
L'instance a pour vocation d'accompagner les agriculteurs victimes d'actes de malveillance, de vols, de cambriolages ou d'intrusions dans les exploitations par les militants animalistes ou écologistes. Elle encouragera les exploitants à porter plainte, ou à anticiper ce risque par des mesures de prévention.Didier Guillaume a par ailleurs indiqué que des "chartes" prévoyant des zones "de non-traitement" allaient être mises en place parallèlement, pour faciliter la cohabitation des agriculteurs en zone habitée, "le long d'un Ephad, d'une maison de retraite ou d'une école", en concertation avec "le maire, les associations, les agriculteurs".