L'ONG basée dans la Drôme, ainsi qu'une association soeur de Normandie, ont déployé à Beyrouth 9 bénévoles : pompiers, médecins et infirmiers. Au cours de la semaine écoulée, ils ont assuré 2 types de missions : du soin et des consultations, mais aussi de l'assistance technique pour le déblaiement.
Dimanche 16 août 2020, 7 bénévoles de l'association Aides actions internationales pompiers (2AIP), basée à Valence, et deux de leurs collègues normands de l'ONG Pompiers missions humanitaires (PMH) sont rentrés en France à l'issue d'une semaine passée à Beyrouth.
Dans la capitale libanaise durement frappée par l'explosion du 4 août dernier, les 4 pompiers, 3 infirmiers et 2 médecins se sont mis à disposition des des autorités libanaises, qui, le soir même de l'explosion, avait fait appel à l'aide internationale.
Un volet médical pour des soins et des consultations
Sur le plan médical, infirmiers et médecins se sont vus attribuer 6 secteurs sur les 140 que l'armée libanaise a défini dans la ville, pour répartir au mieux les moyens d'aide.Là, le personnel médical des deux associations a réalisé de nombreux soins et consultations dans la rue ou chez les gens. "Cela allait de bouts de verre qu'il fallait enlever dans les pieds à un suivi des soins prodigués par les hôpitaux dans les premières heures de la catastrophe." explique Jean-Marc Chesnet, officier pompier volontaire à Tain-l'Hermitage et chef de la mission à Beyrouth.
De l'aide aux pompiers de Beyrouth pour retrouver les corps de 10 d'entre eux
Du côté des pompiers, leur aide s'est rapidement focalisée sur l'assistance dans les choix techniques de leurs collègues beyrouthins dans leurs opérations de sauvetage-déblaiement.Les pompiers français sont alors déployés dans la zone dite "d’exclusion", c'est-à-dire la zone du port, évacué à la suite de l’explosion. Là, les pompiers locaux tentent de retrouver les restes de 10 d'entres eux, tués en tentant de maîtriser le départ de feu initial, avant l'explosion.
Une mission très chargée en émotion pour la "grande famille des pompiers"
"Les pompiers, c'est une grande famille, et cette aide aux collègues, pour retrouver les leurs, ça prend aux tripes" confie Jean-Marc Chesnet. La mission, d'autant plus chargée en émotion, n'est pas aisée.Dans le port de Beyrouth, de nombreux bâtiments ont été soufflés, laissant un amas de béton et un enchevêtrement d'armatures métalliques (voir les nombreuses photos sur le site de l'association). Ceux encore debout menacent de s'effondrer, rendant périlleux le déblaiement pour permettre les reconnaissances avec les chiens.