Les campings de la Drôme ont pu ouvrir cet été. Malgré cette bonne nouvelle, les touristes n’étaient pas au rendez-vous. Cette baisse de la fréquentation a pesé dans le chiffre d’affaire des professionnels de l’hôtellerie de plein air.
Dans les campings, les emplacements en cette fin de saison sont quasi tout aussi vides qu’au début de l’été. Et pour cause, les touristes étrangers qui ont l’habitude de séjourner dans ces lieux de villégiature n’ont pas été au rendez-vous.
La crise sanitaire, la fermeture de certaines frontières, la quatorzaine… autant d’éléments qui ont échaudé le touriste étranger… mais pas le touriste français…
En effet, de nombreux Français ont choisi de passer leurs vacances dans l’Hexagone. Mais c'est insuffisant pour compenser.
D’une part, les vacanciers français n’étaient pas aussi nombreux que les touristes étrangers, et d’autre part, ils ont préféré de petites structures. Conséquence : les campings de taille importante accusent le coup.
Un cercle financier vicieux : ''il va falloir payer''
Pour aider de nombreuses entreprises, l’Etat a accordé des aides. Très souvent, il s’agit d’aides sous forme de prêt, le PGE (prêt garanti par l’Etat). Prêt qu'il faudra donc rembourser.Pour Jean-Paul Goy, président de la fédération drômoise de l’hôtellerie de plein air, ''le PGE (prêt garanti par l’Etat) qui était formidable, c’est un emprunt. Cela signifie que les gens se retrouvent avec de nouveaux emprunts qu’il va falloir payer. Très clairement ceux qui ont un chiffre d’affaire qui a baissé de 30, 40 voire 50%, comment vont-ils faire pour payer. Il y a une vraie discussion à avoir. Il faudra les soutenir, les accompagner pour que l’on puisse garder nos beaux campings, rebondir, continuer à investir et accueillir nos clients comme il se doit''.
L’arrière-saison ne suffira pas à combler les pertes financières.
Selon les professionnels, il faudra attendre deux ou trois ans avant un retour à la normale.