Drôme: Le plan loup crée des inquiétudes

Le nouveau plan loup 2018-2023 est soumis à la consultation publique. Un plan qui divise et qui n'est pas rassurant selon les éleveurs drômois.

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Le plan loup 2018-2023 vise, malgré la colère des éleveurs, à augmenter la population de loups à 500 individus d'ici 2023, contre environ 360 aujourd'hui. Un constat qui, du point de vue des éleveurs n'est pas acceptable.  

Les principaux points du texte 

Les plafond d'abattage
Les plafonds d'abattage annuel de loups seront désormais basés sur les recommandations scientifiques qui estiment qu'il ne faut pas abattre plus de 10 à 12% de l'effectif pour assurer la viabilité de l'espèce, ce qui suppose une population de 500 loups. En 2018, année de transition, le plafond initial est fixé à 40 loups, mais ce nombre sera "actualisé" une fois connus les chiffres de la population au printemps et porté à 10% de la population. Fin 2017, la population, en expansion, était d'environ 360 individus.
A partir de 2019, le plafond sera fixé à 10% de l'effectif, avec possibilité pour les autorités de relever ce plafond à 12%. Les tirs de prélèvements, opérations décidées par le préfet, pourront avoir lieu de septembre à décembre. En revanche, toute l'année, les éleveurs pourront avoir recours à des tirs de défense en cas d'attaque contre leur troupeau, dans la limite des 12%.

Les mesures de protection subventionnées
Les éleveurs pourront recevoir des aides pour mettre en place des mesures de protection de leurs troupeaux: gardiennage renforcé, parcs électrifiés, chiens de protection... Le financement dépend de l'importance de la prédation sur le lieu de l'élevage. Le plan préconise également une meilleure formation des éleveurs, une amélioration de l'attractivité du métier de berger et évoque l'expérimentation du déploiement d'équipes mobiles de bergers expérimentés pour aider sur des foyers d'attaques importants.
Le gouvernement souhaite d'autre part tester des dispositifs "innovants" de protection et d'effarouchement. Évoquant certaines expérimentations déjà menées (pistolet d'alarme, feux, effarouchement sonore, lanternes...), le texte liste d'autres pistes comme de nouveaux types de dispositifs électrifiés, des clôtures de 3 mètres de haut ou encore le "marquage des alpages par des crottes de loups de meutes très éloignées" pour simuler leur présence et décourager les autres.
Côté indemnisation, jusqu'à présent, les éleveurs dont les troupeaux avaient été attaqués pouvaient être indemnisés si la responsabilité du loup était prouvée ou possible. Cette indemnisation "sera désormais soumise à la mise en place préalable de mesures de protection".

Une base de données performante
Pour mieux protéger les troupeaux, il faut mieux comprendre le comportement des loups, les mécanismes d'attaque et les limites territoriales des meutes, note le plan, qui veut la mise en place de nouveaux programmes de recherche. Face aux doutes de certains sur le comptage des loups, le gouvernement préconise une amélioration des bases de données et de la collecte des informations sur la présence des loups sur un territoire qui s'étend.
Le texte note d'autre part la difficulté de faire la différence entre des attaques de loups et celles de chiens errants. Le plan insiste ainsi sur l'importance de mieux "prendre en charge" les chiens errants dans les zones concernées, pour ne pas mélanger les responsabilités et également prévenir les risques d'hybridation.

 

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