Handicapés par la sécheresse, les producteurs de noix ont commencé à récolter dans la Drôme avec presque quinze jours de retard. Une situation qui n'est pas vraiment préoccupante, puisque l'interprofession reste optimiste quant aux volumes de fruits produits.
"Chez certains, les noix ont été grillées par le soleil". La remarque vient d'une productrice drômoise qui vient à peine de démarrer la récolte, mais chez elle le phénomène est resté marginal. Les arbres y ont d'ailleurs bien produit grâce à l'irrigation, qui s'impose de plus en plus comme une assurance contre le réchauffement climatique.
"On a attendu la pluie"
Mais les précieuses noix de Grenoble se sont fait attendre cette année. La faute à un mois de septembre trop sec et trop chaud qui n'a pas favorisé l'ouverture des coques et la chute des fruits au sol. Car c'est bien au sol que les noix de Grenoble se ramassent.
Un gros travail de tri
Et cette année, qui ne ressemble décidément à aucune autre -foi de nuciculteur-, le ramassage va se compliquer encore un peu. Tout simplement parce que certains producteurs voient les feuilles tomber en même temps que les fruits, ce qui va immanquablement se solder par un tri des matières végétales recueillies. D'autant qu'il est indispensable pour les producteurs d'éliminer, en plus du feuillag, les noix "grillées".
Une production abondante malgré tout
Pour autant, le moral est semble au beau fixe chez les producteurs : exempte de calamité majeure, la production devrait être un peu moins abondante que l'année dernière, mais le millésime 2017 était considéré comme une très belle année. Au chapitre des prix, c'est la stabilité qui devrait aussi s'annoncer. La fourchette, selon les lieux et les modes de commercialisation, devrait s'étendre de 5/6€ le kilo à 8/10€, comme l'an dernier. Outre les noix fraîches, vendues comme tel pendant 15 jours, vous pourrez trouver des noix sèches, dès la semaine prochaine sur les étals.