Le maire LR de Montélimar vient de prendre un arrêté municipal interdisant toute présence durable de nature à perturber la tranquillité en le centre-ville. Mais Julien Cornillet refuse de parler d’arrêté anti-mendicité.
«Est interdite toute occupation de la voie publique de nature à troubler l'ordre public. Que les personnes soient assises ou allongées, et qu'elles pratiquent ou non des sollicitations financières ». Le texte semble viser les sans-abris, les mendiants. Mais le maire LR de Montélimar, Julien Cornillet s’en défend :
« C'est une multitude de petits phénomènes qui nous posent problème en centre-ville, c’est beaucoup trop réducteur de parler des SDF. Le souci, ce sont les personnes qui de façon continue vont stagner, vont se saouler, boire de l’alcool continuellement dans les rues, ça donne une image négative de notre ville ».
"Rétablir la tranquillité en centre-ville"
Et l’édile d’invoquer les plaintes des commerçants et des riverains, gênés par l’insalubrité et l’insécurité du quartier. Julien Cornillet explique également que cet arrêté a été pris suite à la dégradation de mobilier urbain et de vitrines de magasins. « Notre volonté, c’était de rétablir la tranquillité dans notre espace public, et la tranquillité c’est avoir le droit de se promener en centre-ville sans avoir quelqu’un qui vienne vous interpeller ou sans avoir des gens qui restent jonchés devant votre montée d’escalier », ajoute le maire de Montélimar.
Un accueil mitigé
Entre 7 heures et 21 heures, il sera donc désormais interdit de s’assoir ou de s’allonger sur le sol et de de mendier. Est également interdit tout regroupement de chien prolongé. Dans les quatre rues concernées, Pierre-Julien, Sainte-Croix, Général-Chareton et Raymond-Daujat, certains commerçants saluent l’initiative. « C’est une très bonne chose, cela faisait longtemps que l’on attendait cela, on avait des problèmes de voisinage, beaucoup de chiens, d’errance, de bagarres, d’alcoolisme, on n'arrivait plus à travailler correctement. Moi mes vitrines ont été abimées par des jets de pierre », témoigne Xavier, l’un d’entre eux.
Tandis que son voisin, Jacques, tempère : « Oui la mendicité cela peut être un problème, surtout quand elle est agressive, mais il y a aussi des SDF que l’on côtoie de très près et avec qui on a de très bonnes relations… ». Quelques rues plus loin, une autre commerçante, Elsa, s’interroge : « je comprends que cela puisse en gêner certains, quand c’est devant votre vitrine, c'est compliqué, mais je m’interroge : ces gens, où est-ce qu’on les met ? ». S'il n'est pas retoqué par la justice, l'arrêté s'appliquera dès le 11 octobre dans les quatre plus rues les plus commerçantes de Montélimar.