En France, 50 000 personnes meurent chaque année d'une sur-consommation d'alcool. A l'hôpital de Montelimar (Drôme) , c'est une alcoolique "repentie" qui anime des séances de thérapie de groupe pour aider les malades à se sevrer. Elle témoignait à visage découvert dans le 12/13.
L'alcool n' a pas de sexe et c'est manifestement plus difficile pour une femme de parler de son problème que pour un homme. Laurence Cottet est une ancienne alcoolique. Cadre sup dan une grande entreprise de BTP, elle était consciente de sa dépendance mais s'adonnait à la boisson jusqu'à ce qu'elle s'écroule littéralement. "C'est le plus beau jour de ma vie", explique-t-elle puisqu' à partir de là, elle a commencé à se soigner et peut dix ans plus tard affirmer "être guérie de la maladie de l'alcoolisme".
Laurence Cottet aide aujourd'hui des femmes et des hommes "accros" à l'alcool à s'en sortir. Une fois par semaine, elle anime une thérapie de groupe à l'unité addictologie de l'hôpital de Montélimar. Elle permet à des malades de tous âges, de toutes origines sociales de mettre des mots sur leur malaise. Et ce sont souvent des femmes.
Elles racontent leur difficulté à s'extraire de leur rituel, de leur routine alcoolique avec toutes les sollicitations du quotidien : "L'alcool est partout et si tu bois pas ,tu n'es pas normal" raconte Marina. Une addiction sournoise mais qui se soigne à partir du moment où l'alcoolique reconnaît sa maladie et choisit d'y mettre fin.