ParcourSup. "Osez les grandes écoles", une association d'étudiants veut briser l'autocensure chez les lycéens ruraux

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L'association "De la Drôme aux grandes écoles" intervient dans les lycées pour désamorcer l'autocensure et accompagner les élèves dans leur choix d'orientation. ©FTV

Les lycéens ruraux ont six fois moins de chance de faire une grande école que les parisiens. Un chiffre qui trouve sa source dans l'autocensure de la part des jeunes. Ils n'osent pas. Une association d'étudiants rencontre régulièrement des lycéens pour faire voler ce chiffre en éclat. Exemple dans la Drôme.

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Les lycéens ruraux ont six fois moins de chances de faire une grande école que les Parisiens. Principaux freins, le manque d'informations, le coût et l'autocensure.
Une association d'étudiants drômois a choisi d'intervenir directement auprès des lycéens volontaires pour les encourager à voir les choses en grand et à oser faire des choix ambitieux. Sciences Po, HEC, polytechnique. Un défilé d'expériences pour informer, conseiller, rassurer. 

Désamorcer la fatalité

"On a vécu, toutes et tous, la peur d'aller dans une grande ville, la peur de se dire : je n'ai pas ma place dans ce cursus-là" témoigne Antoine Grandouillet, président de l'association De la Drôme aux grandes écoles. "Je me souviens de mon père qui m'a dit, mais tu ne vas quand même pas aller à la Sorbonne en basket !". De nombreux étudiants de l'association sont passés par là et veulent agir pour aider les plus jeunes à passer outre.

"Lutter contre l'autocensure, c'est le carburant de certains adhérents qui rejoignent l'association"

Antoine Grandouillet,

président de l'association "de la Drôme aux grandes écoles

Même s'il existe des quotas hors académie pour les écoles de province, le message reste le même. "Il faut toujours demander la filière que vous souhaitez, car vous pouvez toujours être susceptible d'être accepté" invective Antoine, déterminé à faire tomber toutes les réticences des lycéens.

Des solutions financières

Deuxième inquiétude, les finances. Dans le lycée de Bourg-lès-Valence (Drôme) où nous avons tourné notre reportage, on a le plus fort taux de boursiers du département. Là aussi, les intervenants ont quelques réponses. "Il y a une aide de 500 à jusqu'à 1 000 € pour vous installer dans votre logement". Les étudiants présentent aussi les cursus adaptés comme le CPES (cycle pluridisciplinaire d'études supérieures) destiné aux élèves boursiers pour accéder à des prépas et des facultés réputées.

Paris n'est pas la seule solution. Valence offre, elle aussi, de nombreuses formations de qualité qui peuvent être une étape dans les cursus choisis. 

Partager son vécu pour ouvrir des perspectives

Dans la phase pratique, demeure le grand démon des élèves en phase d'orientation : Les étudiants font leur possible pour désamorcer les angoisses en s'appuyant sur leur propre expérience. "Ce n'est pas parce que le premier cursus que vous aurez à la sortie de Parcoursup ne vous intéresse pas ou ne vous plaît pas que ce sera un échec" précise Antoine. 

Un message qui semble nécessaire. "Ils sont pour beaucoup anxieux, stressés. Les lycéens ont l'impression qu'ils vont jouer leur vie en cliquant sur Parcoursup. Les étudiants de l'association les ont rassurés en leur montrant qu'on peut se réorienter, que ce n'est pas forcément un échec, qu'on a le droit de se tromper, se réjouit leur professeure d'Histoire-Géographie, Malorie Ferrand. 

L'effet miroir ouvre des portes et fait tomber les barrières pour Marilou, élève de seconde, qui se destine à des études en droit. "Certains sont partis à la Sorbonne à Paris, qui ont réussi des grandes études. Donc oui ça m'a vraiment motivé. Je me dis que moi aussi, j'ai ma chance, même en étant dans un lycée, à Bourg-lès-Valence". Même effet bénéfique pour Louis, élève de terminale qui vise des études de médecine à Lyon, donc en dehors de son académie. "C'est tout nouveau pour nous. On est toujours un peu stressé par rapport à ParcourSup, mais je sais que certains l'ont fait et ça risque d'être mon cas aussi".

Ça m'a rassuré. C'est possible même en venant de Valence.

Louis

Lycéen de terminal qui veut faire des études de médecine à Lyon

L'association est présente dans 57 autres départements. Car des lycéens qu'elle accompagne accèdent à des filières sélectives.

Une appli en support

Les vœux sur ParcoursSup sont ouverts jusqu'au 14 mars. La validation jusqu'au 3 avril. 23 000 formations sont répertoriées. Les résultats d'admission sont envoyés à partir du 30 mai. Pour ceux qui ne sont pas pris, la phase complémentaire commence le 11 juin.

L'application Hello Charly existe depuis 2013. Ce chatboy lyonnais dialogue avec les jeunes, en leur posant des questions pour cerner leur profil et proposer des formations et des métiers. 640 000 lycéens l'ont déjà utilisé.

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