Procès des sociétés Indexia, un temps menacé de report, il va finalement se poursuivre pour pratiques commerciales trompeuses

Le procès de six sociétés du groupe Indexia, un temps menacé de report, se poursuit devant le tribunal correctionnel de Paris. Son patron, Drômois d'origine, est jugé pour "pratiques commerciales trompeuses". L'activité de son empire consistait à proposer des contrats d'assurance lors d'achat de téléphones ou d'ordinateur.

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La première journée de ce procès a été entièrement consacrée à des questions de procédure. Des demandes de renvois ont été formulées par la défense, qui a soutenu que "le dossier n'était pas en état" d'être jugé, les avocats ont réclamé "une audience digne de ce nom". 

La défense a notamment avancé un nombre "hors norme" de parties civiles et l'impossibilité d'étudier l'intégralité des documents, arrivés, selon elle, "en masse" et trop tardivement.

La juge a finalement décidé la poursuite des audiences ce mardi 24 septembre en début d'après-midi. Un soulagement pour les parties civiles.

"Des millions d'euros"

Pas de renvoi du procès. Véronique Civel respire : "Je suis soulagée, voilà deux ans que je me bats sur le dossier de ma maman, je suis très soulagée. C'était ma grosse angoisse. Je n'ai pas dormi cette nuit". Même sentiment pour Anne Boscals-De-Reals, une autre des nombreuses victimes : "Il y avait une vraie crainte. On ne sait jamais. Il est assez filou Monsieur Fegaier, on s'attend à tout avec lui. Cela fait déjà tant d'années qu'il arrive à repousser et à éviter la justice qu'on s'attendait à tout." 

Pour l'une des avocates des parties civiles, qui travaille depuis deux ans sur ce procès : "les victimes ont fait le déplacement, il fallait que le procès se tienne". Emma Léoty représente près de 1000 personnes, elle explique que dans ce procès, "on parle de millions d'euros".

Je suis venue avec un camion de 13 m³, avec tous mes dossiers à l'intérieur. Je suis prête à les donner au tribunal. L'objectif, c'était qu'il n'y ait pas de report.

Emma Léoty, avocate parties civiles

Satisfaction pour cette dernière : "C'est enfin une possibilité de pouvoir répondre à toutes les questions que mes clients se posent. C'est extrêmement bien".

Me Rachel Nakache, avocate des victimes, réagit aussi : "On est content qu'il n'y ait pas eu ce fameux renvoi intégral qui a été demandé. Maintenant, on va aller étape par étape. Comme se déroule normalement un procès pénal".

Un homme et des comptes

Une dizaine d'avocats accompagnent le patron du groupe Indexia, Sadri Fegaier, présent à l'audience. À sa sortie du tribunal, au soir du premier jour d'audience, Sadri Fegaier, n'a fait aucun commentaire.

Six sociétés de l'homme d'affaires, la SARL SFK Group, SFAM Celside Insurance, Foriou, Cyrana, Hubside, Serena, se retrouvent devant le tribunal. 

Il leur est reproché d'avoir fait souscrire à des centaines de consommateurs des contrats d'assurance pour leurs appareils multimédia. Les consommateurs se voyaient proposer, au moment de leur achat, des assurances pour une quinzaine d'euros par mois.
Des années plus tard, ils sont des centaines à avoir vu leurs prélèvements se multiplier.

Les sociétés du groupe ainsi que son patron sont jugés jusqu'au 2 octobre devant la 31ᵉ chambre du tribunal de Paris, pour pratiques commerciales trompeuses". 

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