Rhône : la péniche Alizarine menace de couler financièrement

La péniche Alizarine convoie depuis 2 ans sur le Rhône des vins bios et des produits rhônalpins. Une société coopérative qui accumule 45.000 euros de dette. Elle est aujourd’hui en cessation de paiement. ©France 3 Rhône-Alpes

La péniche Alizarine convoie depuis 2 ans sur le Rhône des vins bios et des produits rhônalpins. Une société coopérative qui accumule 45.000 euros de dette. Elle est aujourd’hui en cessation de paiement.

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Son entreprise devait couler de bon vieux jours sur le Rhône entre Sète et Paris. Mais au lieu de cela, elle menace de couler, pour de bon. Raphael Sauthier, gérant salarié de la Scop Alizarine, avait pour objectif de créer un transport alternatif, moins polluant : acheminer essentiellement du vin par péniche. Avec sa compagne, ils y ont investi toutes leurs économies, mais le bilan financier n’est pas bon, et ils accumulent les dettes.

« Nous sommes un peu dépité. Cela fait deux ans que l’on navigue avec le bateau, deux ans que l’on défriche cette éco-logistique, cela nous a pris beaucoup de temps, c’est un travail de longue haleine et là, on arrive au bout de nos capacités », regrette-t-il ainsi.

Nous avions suivi les débuts de cette aventure en 2015. Dans les cales : des vins naturels d'Ardèche, transportés à température constante grâce à un climatiseur.

Parmi les premiers clients : Didier Robert. Ce vigneron installé dans le sud ardéchois est soucieux de l'environnement. Pour lui, la péniche est moins polluante que les camions. Mais c'est un transport plus long et surtout, parfois plus couteux. Tout dépend de la marchandise et des volumes transportés.

Mais c’est un handicap qui peut aussi se transformer en avantage : « Mes clients sont attentifs à ce mode de transport. Ils vont faire l’effort d’en parler à leurs amis, pour parler du fait que le vin est transporté par péniche, et cela va augmenter les ventes de manière assez conséquente. »


70.000 euros pour se remettre à flot


Alors pour la péniche, reste à trouver une solution financière. Un appel à souscription est lancé pour devenir partenaire. 70.000 euros seraient nécessaires pour remettre l'affaire à flot. 

Et surtout, embaucher un commercial pour dénicher de nouveaux clients. « Quelqu’un qui soit à terre, car nous, à deux, nous n’arrivons pas à combler le travail commercial, la navigation, les relations publiques, trouver des quais, comment accoster, comment décharger. C’est compliqué à deux », explique Cécile Sauthier, gérante salariée de la Scop Alizarine.

Prochaine échéance : le 28 février. Le tribunal de commerce doit annoncer si l'entreprise est mise en redressement judiciaire. Si oui, elle pourrait ainsi continuer son chemin.
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