Sécheresse : secret de fabrication d'un système d'irrigation performant pour votre jardin

Comment économiser l'eau de l'arrosage lorsque l'on a un potager ? Une méthode ancestrale revient au goût du jour : l'irrigation via des pots en terre cuite appelés oyas. À Grignan, Zouhir et Raphaëlle Chelly ont trouvé la recette parfaite.

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Les oyas font depuis quelque temps déjà la une des sites de jardinage. Ces poteries en terre cuite enterrées à proximité des plantations permettent l'irrigation des sols. Une méthode ancestrale remise au goût du jour.

"Les amphores en terre sont enterrées et vont diffuser l'eau par porosité. On le remplit une fois par semaine, voire une fois par quinzaine selon la météo" nous explique Sylvain de Lacvivier, président du collectif des chênes qui gère, entre autres, le jardin pédagogique partagé de Donzère. C'est une solution économe en eau et en attention, pertinente en tout temps.

Une poterie à la cuisson particulière

Mais attention, tous les oyas ne se valent pas. Ceux du collectif proviennent de l'atelier de Zouhir et Raphaëlle Chelly, installés à Grignan depuis 1982. Potiers, ils ont mis des années à trouver la bonne recette pour façonner des oyas efficaces. La matière première est la faïence. Tout se joue quasiment à la cuisson. "La température doit être grosso modo entre 940 et 1000°C". Ne comptez pas sur eux pour être plus précis. Ils ont fait une multitude de tests pour trouver la bonne température.

En plus de ce paramètre, il y a aussi l'épaisseur de la paroi qui est primordiale. "Si l'oya est trop épais, l'eau va mettre un temps fou à arriver à la plante". Pour alimenter quatre pieds de tomate par exemple, il faut un oya de cinq litres.

L'oya, un outil ancestral relancé par la Covid

"Il y a beaucoup plus de demandes qu'avant. Ça a augmenté depuis la Covid, les gens sont retournés au jardin et veulent économiser l'eau en raison de sa pénurie" constate Raphaëlle.
Lorsque vous souhaitez acheter un oya, il est utile de prendre une photo de votre potager ou de votre jardin pour être bien conseillé.
Malgré la forte demande, pas question pour le couple d'industrialiser leur production. Zouhir fils de potier tunisien et sa femme Raphaëlle souhaite garder leur savoir-faire artisanal. Ils invitent tous les professionnels à se lancer sur ce marché très porteur qui peut, à son échelle, préserver la planète.

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