Un agriculteur drômois brade 10 tonnes d'ail refusées par la grande distribution en raison de petits défauts

Gaêl Blard a dû trouver un autre circuit de distribution pour une partie de sa production d'ail qui n'a pas été achetée par ses clients habituels. Ces derniers ont refusé tous les produits avec des défauts. L'agriculteur drômois est passé à la vente directe.

Habituellement, Gaël Blard vend sa production aux grandes surfaces via des grossistes. Cela représente 20 à 30 tonnes d'ail bio par an. Mais cette année, ses clients ont été plus exigeants et n'ont acheté que des aulx parfaits, sans impact. Ils ont refusé des lots entiers à cause de petits défauts de surface.

Pour proposer des lots parfaits, l'agriculteur a été contraint de retrier à la main toute la production refusée ce qui a augmenté ses frais de 15 000 euros environ. 

10 tonnes d'ail sur les bras

Au final, l’agriculteur drômois s’est retrouvé avec 10 tonnes d’ail bio refusés mais pas question de jeter la moindre tête. Habitué des réseaux sociaux, il a lancé un appel à ces 73 000 abonnés et invité tous ceux qui le souhaitaient à venir acheter sa production à Montmeyran samedi 29 octobre.
Dans la vidéo, il explique qu'il emploie 8 personnes pour cette récolte et précise toute la rigueur qu'ils apportent dans la sélection de la marchandise. Il n'est aucunement question de produits de mauvaise qualité.

Sur place, il a bradé son ail à 5 euros le kilo alors que le prix moyen sur les étals est d’une quinzaine d’euros. Les clients sont ravis et pas du tout réfractaires à cet ail un peu cabossé. Gaël a écoulé 500 kg de condiment lors de cette vente directe. 

Cette vente ne va pas m'aider à gagner de l'argent. Ça va m'aider à en perdre moins. L'idée c'est de limiter les dégâts.

Gaël Blard

producteur d'ail

Deux professionnels qui représentent une grande surface voisine, lui ont également redonné le sourire. Ils ont vu le message sur les réseaux sociaux et ont fait le déplacement. Satisfaits de la qualité des produits, ils lui en ont acheté 80 kg. "On veut mettre en avant les producteurs locaux" expliquent Jérémy Langronier, responsable fruits et légumes de l'Intermarché Soyons et Charles Borel, le directeur. Il visent même un partenariat au nom de la lutte contre le gaspillage si leurs clients sont convaincus

Devant le succès, d’autres ventes directes auront lieu le week-end prochain. C'est peut-être la naissance d'un nouveau circuit de distribution pour Gaël.

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