Le musée du train situé à Meyras en Ardèche ne disposait que de 25m². Petit musée deviendra grand puisque la commune de Labégude propose son ancienne école communale avec un local de 500m² dédié à l'histoire du chemin de fer, un mode de transport qui a disparu du paysage ardéchois.
En entrant dans le local actuel, on est surpris pas l'accumulation des maquettes, des objets, des panneaux. Tout ici rappelle le monde ferroviaire. Des petits trains circulent au milieu de vallées crées à l'échelle 1/160e. Le chef de gare, est un passionné bien connu des ardéchois. André Rouy est "tombé dans le modélisme, un peu tardivement, à l'âge de 30 ans" comme il le dit lui-même.
Fils, petit-fils de cheminots (sa maman était la dernière garde barrière en poste à Labégude), il consacre désormais tout son temps libre à son petit musée surnommé "le petit musée de Dédé". Le "petit" musée pourrait devenir grand. La commune voisine de Labégude a proposé à "Dédé" de déménager dans l'école désaffectée depuis plus d'un an. Un espace de 500m², contre les 25m² actuels. Une aubaine, l'occasion de repenser toute la scénographie.
On va utiliser les anciennes classes, une où il y aura l'histoire du chemin de fer, une autre pour l'histoire du tramway et encore une autre pour l'histoire de Labégude… On savait que André était à l'étroit, un jour on en a discuté, le projet lui a plu.
Jean-Yves Ponthier, Maire de Labégude
L'accord de principe a été voté en conseil municipal, reste la délicate question des moyens financiers. La commune participera, mais elle compte sur ses partenaires habituels (Département, Région, Etat) pour permettre au projet de se réaliser. Près de 500 000 euros seraient nécessaires. André n'a pas attendu, il commence déjà le montage de nouvelles maquettes. Il va falloir agrandir l'espace exposition. Il a des idées, comme celle de reconstituer le guichet de la gare de Labégude, à l'identique. Il espère encore pouvoir bénéficier de dons, comme ces lanternes offertes par une dame qui était venue dans son musée. La nostalgie ici amène des visiteurs de toutes les régions. Le train, le vrai, a disparu du paysage local depuis 1969. André, en passionné qu'il est, espère un jour son retour.
Vu le contexte économique actuel, on n'aura bientôt plus de voitures. Ici, on n'a plus de transports en commun, il faudra bien remettre, d'une façon ou d'une autre le train pour se déplacer
André Rouy, passionné de trains
Le projet, s'il aboutit, pourrait voir le jour en 2024. En attendant, pour que son musée garde son âme, il en appelle aux dons des passionnés, comme lui. Pour André, son musée doit rester "libre d'entrée", chacun donne ce qu'il veut.