Un violent orage s'est abattu ce dimanche 4 juin en fin d'après-midi sur la Drôme provençale. À Séderon, petit village des baronnies, la rivière est montée subitement et a inondé des commerces et des maisons. Les pompiers n'ont terminé leurs interventions que vers minuit. Ce lundi matin, un gros travail de nettoyage a commencé.
Le maire de la commune de Séderon n'en revient toujours pas, au lendemain d'un violent orage qui s'est abattu sur le village, il dit :"ça fait dix ans que j'habite là, je n'ai jamais vu ça".
Ça, c'est le résultat d'un orage "intense qui a entraîné un fort cumul de précipitations très localisé" selon les pompiers de la Drôme. Les pluies ont fait déborder la rivière Méouge. Sortie de son lit, elle a tout emporté sur son passage. "Un épisode intense en montée en puissance, mais également à la décrue" toujours selon les pompiers. Selon nos confrères de France Bleu, la mairie avait mis à disposition "la salle des fêtes pour accueillir les habitants des logements touchés."
Une trentaine de pompiers de différentes casernes de la Drôme sont intervenus au plus fort des intempéries.
Résultat : 41 maisons impactées et quatre commerces dévastés, selon le maire. Les opérations de pompage et de nettoyage ont débuté vers 16 h ce dimanche et se sont terminées vers minuit. Mais ce matin du 5 juin, "c'est l'ensemble du conseil municipal qui est parti voir les habitants. Les pompiers sont encore sur place avec des pompes pour enlever l'eau qui reste". Alain Frachinous explique aussi que les services de la voirie sont à l'œuvre pour nettoyer les berges de la rivière." On risque de devoir faire des allers-retours entre la déchetterie et le village toute la journée" précise-t-il.
"Je craignais cela depuis un moment". Pour le maire, c'est la situation du village qui est problématique. Situé en bordure du versant de la rivière, le village est une "cible". L'eau s'est engouffrée très rapidement. Un travail avec le syndicat de la rivière est en cours depuis longtemps afin d'étudier des travaux d'aménagement autour du cours d'eau." Mais avec le changement climatique, on se demande que faire".
Pas de blessés, mais une grosse frayeur pour cette commune de près de 300 habitants, plus habituée aux chants des cigales dans les champs de lavande qu'au fracas de l'eau.
Le maire va demander le classement en "état de catastrophe naturelle".