Une quarantaine d'agriculteurs se sont donné rendez-vous à Valence, dans la Drôme, ce mardi 19 novembre. Ils ont mené des actions pour dénoncer la possible ratification de l'accord de libre-échange entre l'Union européenne et le Mercosur.
Après les feux de la colère organisés partout en France, comme à Mornant dans le Rhône, la mobilisation des agriculteurs se poursuit encore ce mardi 19 novembre. À Valence dans la Drôme, une quarantaine d'entre eux se sont donné rendez-vous sur le rond-point des Auréats, à l'appel de la Confédération Paysanne.
Une vingtaine de moutons et un cheval ont élu domicile aux abords de la concession automobile BMW. Des animaux français d'un côté, et une marque de voiture allemande de l'autre : les agriculteurs veulent dénoncer le traité de libre-échange entre l'Union européenne et le Mercosur, en passe d'être ratifié. Cet accord pourrait favoriser l’importation de viande bovine en Europe et l’exportation des voitures européennes, notamment allemandes, en Amérique latine.
La France refuse de signer ce texte, fervemment défendu par l'Allemagne et porté par la présidente de la Commission européenne, l'Allemande Ursula Von der Leyen. Pour les agriculteurs, il signerait "la fin de l'élevage en Europe" et son remplacement par "du bœuf et de la volaille dopés aux hormones", dénonce Vincent Paltera, porte-parole de la Confédération paysanne de la Drôme.
Sensibiliser les Français
Pour sensibiliser la population, les agriculteurs ont organisé une opération de tractage à destination des automobilistes. "Le problème des routiers c'est la Pologne, et le nôtre, c'est le Brésil", lance un agriculteur à un routier. La plupart des automobilistes rencontrés apportent leur soutien. "Il faut qu'ils vivent normalement, il ne faut pas qu'ils travaillent pour rien", confie l'un d'entre eux.
Mais "du soutien, est-ce que c'est suffisant ? On espère que ça ira plus loin que ça", lance Éric Bouttier, agriculteur dans la Drôme. Il entend bien continuer le combat dans les jours à venir.