Le tueur de Valence et de Guilherand-Granges en Ardèche est-il aussi à l'origine d'un autre meurtre et une agression dans le Grand Est très récemment. De nombreuses similitudes apparaissent.
Le double meurtre de Valence (Drôme) et Guilherand-Granges (Ardèche) aurait-il un lien avec d'autres meurtres ? Selon les premiers éléments dont nous disposons, des "similitudes troublantes" existeraient avec au moins deux affaires récentes.
Une femme abattue à Wolfgantzen
Un homicide a d'abord eu lieu à Wolfgantzen (Haut-Rhin). Une femme a été abattue dans sa voiture sur le parking de son entreprise, Knauf, le mardi 26 janvier vers 18h40. Le parquet a ouvert une enquête pour assassinat. La section de recherches de la gendarmerie de Strasbourg et la brigade de recherches de Colmar ont été saisies.
La victime était la responsable des ressources humaines de l'entreprise depuis une dizaine d'années. Le suspect du double meurtre en Drôme-Ardèche a-t-il travaillé dans cette entreprise ? L'enquête pourrait le déterminer rapidement.
Une tentative d'homicide à Wattwiller
Le même jour, un homme d'une cinquantaine d'années aurait été agressé à son domicile de Wattwiller (Haut-Rhin) par une personne armée. Un coup de feu aurait été tiré. Cet homme était un collègue de la DRH de la société Knauf tué peu de temps avant. L'homme a été blessé mais a réussi à faire fuir son agresseur.
Les enquêteurs tentent d'établir des rapprochements entre ces 3 affaires, et des expertises balistiques sont en cours. Le résultat de ces analyses ne sera pas connu avant demain, vendredi 29 janvier.
Un profil identique ?
Selon une source proche de l'enquête, les 4 victimes (dans le Grand-Est et en Drôme-Ardèche) auraient le même profil: DRH ou cadres, des responsables ou dirigeants d'entreprise qui ont fait l'objet de plans sociaux et de restructurations ces dernières années. Les enquêteurs retracent actuellement le parcours du suspect qui a fait une école d'ingénieurs à Metz et qui était domicilié à Nancy. Une perquisition a eu lieu à son domicile dans l'après-midi.
Autre similitude troublante : une voiture à la couleur rouge aurait été utilisée ou aperçue par des témoins, comme à Valence lors de l'arrestation du suspect. Des vérifications sont là aussi en cours.
Pour l'instant le suspect n'a rien avoué, et ne serait pas dans son état normal, il tiendrait toujours des propos incohérents. Le procureur de la République de Valence Alex Perrin affirme que pour l'instant, tout lien entre ces affaires est "prématuré". "Rien n'est pour l'instant avéré", a-t-il insisté.