L'association Electriciens sans frontières et ses membres de la Drôme reviennent d'une mission de solidarité pour équiper la Croix-Rouge locale en matériel électrique de première nécessité. Les écoles de la ville seront prochainement équipées de panneaux photovoltaïques.
Les images de dévastation du centre de Beyrouth au Liban sont encore dans sa tête. Jean-Pierre Perroud, électricien à la retraite revient d'une mission humanitaire avec son association, Electriciens sans frontières. Il est allé prêter main forte, avec 5 tonnes de matériel, pour aider en premier lieu la Croix-Rouge locale, qui a besoin de courant en permanence, 24h sur 24.
Des groupes électrogènes ont donc été installés pour soutenir les unités d'urgence de l'association.
"La détresse est énorme"
Jean-Pierre Perroud, responsable de l'association Drôme-Ardèche: "Au Liban, la Croix-Rouge a les fonctions d'ambulance. Ils gèrent les personnes qui ont le Covid, ou des maladies, tout ce qui est intervention d'urgence comme les pompiers chez nous. Mais il y a énormément de problèmes en fourniture d'électricité. Il n'y en a que 6 heures par jour. Le reste du temps, ce sont de gros groupes électrogènes privés, chargés d'assurer la complémentarité. Mais ils ne sont pas très sûrs." Les partenaires de l'association française ont permis de réaliser ces dons.Pour Jean-Pierre, les explosions du 04 août dernier dans le port de la capitale libanaise ont provoqué une situation alarmante: "La détresse est énorme à Beyrouth. Quand on discute avec les libanais, ils n'ont qu'une seule idée: trouver quelques dollars pour sortir du pays et faire leur vie ailleurs."
"Les écoles du Liban sont en très grande difficulté"
Trois semaines de présence dans la capitale dévastée ont permis, aussi, d'anticiper l'avenir. Dans plusieurs écoles, l'association projètte d'installer des panneaux photovoltaïques. Les études de faisabilité ont été réalisées. Le but de l'association est de diminuer les factures d'énergie des établissement scolaires, car là-bas l'électricité coûte très cher. Pour Jean-Pierre, "aujourd'hui les écoles du Liban sont en très grande difficulté. Beaucoup d'entre elles ont été très touchées par l'explosion. Dès fois il n'y a plus rien, il n'y a plus de mur."Plusieurs partenaires dont l'Ademe font partie de ce projet d'envergure. Les premiers panneaux pourraient être posés au début de l'année prochaine.
Electriciens sans frontières compte près de 1.200 bénévoles en France. Leur investissement ne sera pas de trop pour reconstruire la capitale du Liban.