Un journaliste reporter d'image de la rédaction de France 3 a été visé mercredi midi par un jet de pierre et des insultes alors qu'il tournait des images pour le journal télévisé sur un barrage de gilets jaunes à Portes-lès-Valence (Drôme). La direction de France 3 va porter plainte.
"Journaliste menteur, on les veut pas ! Collabo ! Collabo ! Vendu !". Un journaliste reporter d'image de France 3 a été confronté mercredi à une salve d'injures, puis à un jet de pierre qui le visait personnellement, alors qu'il travaillait pour le journal télévisé de midi. La scène filmée ne laisse guère de doutes sur l' hostilité que le journaliste a rencontrée auprès des gilets jaunes du barrage de Portes-lès-Valence (Drôme).Comme il est d'usage, le caméraman s'est présenté en fin de matinée mercredi au responsable du site occupé pour l'informer de ses intentions. Il s'apprêtait à tourner quelques images pour le journal télévisé, avec son accord. Il a alors été invité expressément par son interlocuteur à se rapprocher des barricades dressées en travers de la chaussée devant le port pétrolier.
Il est resté malgré tout à bonne distance compte tenu de l'animosité perceptible sur le camp retranché. C'est alors qu'il a essuyé des insultes proférées au loin par plusieurs manifestants et visé très précisément par une pierre qui est retombée à ses pieds. Sans l'atteindre.
Les exemples se multiplient de journalistes insultés, malmenés, pris à partie dans l'exercice de leurs fonctions. Comme cette fois. Une situation préoccupante pour la liberté de la presse. Sur tous les événements qu'ils couvrent, les journalistes ne font jamais que relater les faits, en toute indépendance et sans esprit partisan.
La liberté de manifester est garantie par la loi fondamentale française. Mais la liberté de la presse et le droit à l’information le sont tout autant. André Faucon, directeur régional de France 3 Auvergne-Rhône-Alpes, a annoncé son intention de porter plainte dans cette affaire.
Le directeur de l'information régionale, Bernard Loche a par ailleurs recommandé aux équipes de France 3 qu' elles veillent à leur propre sécurité : "Quelles que soient les difficultés que nous rencontrons sur le terrain, nous sommes déterminés à continuer à remplir notre mission de service public et à informer nos concitoyens, au-delà de toutes tentatives d’intimidation, physiques ou verbales."