Les gendarmes de la compagnie de Crest, dans la Drôme, ont démantelé un vaste réseau de trafic de stupéfiants qui opérait essentiellement dans l'agglomération de Valence, a-t-on appris ce vendredi 19 mars. Les saisies réalisées représentent plusieurs centaines de milliers d'euros.
Une opération d'envergure. Après deux ans d'enquête, les gendarmes de la compagnie de Crest, dans la Drôme, ont démantelé un vaste réseau de trafic de stupéfiants qui opérait essentiellement dans l'agglomération de Valence, a-t-on appris de source judiciaire ce vendredi 19 mars.
Un chiffre d'affaires de plus de 3 millions d'euros
Mardi 16 mars, 6h du matin : 120 gendarmes sont mobilisés, ainsi que des unités spéciales du GIGN, pour intervenir sur plusieurs points en même temps dans l'agglomération de Valence, perquisitionner et interpeller. Et le résultat, après 2 ans d'enquête, dépasse les attentes des enquêteurs : une soixantaine de protagonistes identifiés dans le trafic, 11 individus interpellés, et des saisies de haute valeur. 20 kg de résine de cannabis, plus de 3 kg de cocaïne, 517 cachets d'ecstasy, des véhicules, des armes, et plus de 50 000 € sur des comptes bancaires. "C'est une saisie exceptionnelle", se félicite le Commandant Bothet, Chef d'escadron de la Compagnie de gendarmes de Crest. "23 kg de cannabis, ça représente 280 000 € à la vente, et la cocaïne c'est au moins 200 000 €. Sur un an, à la vente au détail, leur chiffre d'affaire dépassait les 3 millions d'euros", calcule-t-il.
"Une toile d'araignée"
Tout a commencé deux ans plus tôt, par une information émanant d'un agent de renseignement : un trafic semble transiter par Crest, dans la Drôme. Moyens techniques, filatures, écoutes... Menée par une juge d'instruction, l'enquête de gendarmerie remonte le fil jusqu'à la tête de réseau, située dans l'agglomération de Valence. La filière s'approvisionne en région parisienne et au Havre, et redistribue l'essentiel de la drogue autour de Valence, mais aussi plus largement dans le département, et dans des zones touristiques, jusqu'à l'Isère et les Hautes-Alpes. Une vingtaine de consommateurs et de revendeurs sont entendus, et le réseau se précise. "C'est une toile d'araignée", explique le commandant Bothet. "Mais on ne savait pas qu'on ferait une si belle saisie. Ca montre que l'activité de ces réseaux reste importante, même en période de couvre-feu," déplore-t-il.
Les principaux protagonistes étaient présentés devant la juge d'instruction ce vendredi 19 mars. Selon leur profil, certains devaient être placés en détention provisoire, d'autres sous contrôle judiciaire dans l'attente de leur procès. Le réseau est désormais considéré comme largement démantelé, jusqu'à sa tête présumée, un homme âgé d'une trentaine d'année, qui était jusque-là inconnu des services.