Le président de la République a choisi un "format nouveau" pour cette rencontre à Valence avec les élus d'Auvergne-Rhône-Alpes. Un déjeuner avec les présidents des associations de maires et des parlementaires de la région. Une rencontre sans micro, ni caméra.
Le président de la République poursuit son tour de France et la reconquête de l'opinion publique après deux mois de manifestations de "gilets jaunes". Le voilà aujourd'hui dans la Drôme, entouré de sa garde rapprochée. Didier Guillaume, ministre de l'Agriculture et Olivier Dussopt, secrétaire d'Etat chargé de l'action publique, des hommes à l'implantation politique marquée en Drôme-Ardèche, l'accompagnent. A ses côtés, aussi, Gérard Collomb, le maire de Lyon, qui a manifestement gardé des liens avec le chef de l'Etat, malgré sa démission spectaculaire du ministère de l'Intérieur, il y a quelques mois.
Gérard Collomb qui se félicite qu' Emmanuel Macron ait "réentamé un dialogue avec les maires". "Ce qu'il fait est bien", dit-il, estimant qu'il aurait aussi pu les rencontrer plus tôt .Il pense qu'il doit renouer également le dialogue avec la population. Il juge l'effort consenti jusque là pour apaiser les tensions dans le pays déjà considérable : "Les dix milliards, c'est une somme extrêmement importante". Avait-il anticipé les manifestations des gilets jaunes quand il a démissionné du gouvernement ? : "J'avais alerté le président sur un certain nombre de situations. Je n'avais pas complétement tort" répond-il sobrement.
S'il a choisi de s'adresser une nouvelle fois à des élus, à Valence, le président de la République privilégie cette fois une nouvelle approche. Une rencontre avec Laurent Wauquiez, le président de région et un déjeuner avec les présidents des associations des maires des douze départements de la région Auvergne-Rhône-Alpes, sans aucune image de la rencontre. Ni micro, ni caméra alors que les deux précédents déplacements avaient fait l'objet d'une large médiatisation, 7 h de retrasmission télévisée ininterrompue...
En direct de Valence avec le Président Macron pic.twitter.com/AkUhO9pkuQ
— Genest jacques (@Genestjacques1) 24 janvier 2019
Didier Guillaume justifie ce changement de "format" par "une volonté d'aller plus au fond encore des dossiers, des demandes des élus" . "Il n'y a pas d'ordre du jour fixé. Les maires sont entièrement libres d'interpeller à tour de rôle le président de la République".
Olivier Dussopt, secrétaire d'Etat à l'action publique, justifie à son tour les choix du président : "Les deux précédents débats ont été efficaces et utiles (...) L'objectif aujourd'hui, dans un format un peu différent, autour d'un déjeuner, est de faire en sorte que la discussion avec les élus continue avec des prises de parole moins nombreuses et plus de temps".