Dans le Vercors, une collecte de fonds lancée pour transformer un ancien terrain de chasse en sanctuaire pour animaux

Une association veut racheter un ancien terrain de chasse à vendre dans le Vercors pour en faire un sanctuaire pour animaux sauvages. Problème : il lui manque encore une partie des fonds pour acquérir ces terres. Une collecte de fonds a été lancée ce mercredi.

Tout proche du but, l'association pour la protection des animaux sauvages (Aspas) ne compte pas se laisser devancer dans la dernière ligne droite. Alors qu'elle a réuni la grande majorité des fonds pour racheter un terrain dans le Vercors, il lui manque 150.000 euros qu'elle doit récolter avant le 30 novembre. "Sans cette somme, ce terrain retombera dans ses dérives passées", alerte Madline Rubin, directrice de l'Aspas.

Appartenant à un particulier, ce site naturel "exceptionnel" où se côtoient falaises, vieux arbres, cours d'eau et animaux sauvages a hébergé par le passé des activités de chasse en enclos. "Des chasseurs ont introduit certaines espèces comme le sanglier pour le plaisir de leur tirer dessus", résume Madline Rubin. Et pour la militante, hors de question de voir cette activité renaître sur un site préservé de 500 hectares, à la lisière de l'Isère et de la Drôme.
 


L'Aspas s'est donc lancée dans une grande collecte de fonds pour racheter ce terrain, réunissant 2,2 millions d'euros en un an. Une somme conséquente, mais pas suffisante pour signer l'acte de vente avant la fin du mois. "Hugo Clément a accepté de nous donner un coup de pouce", explique la directrice de l'association. Journaliste à France Télévisions et militant investi pour la préservation de l'environnement, il a lancé une cagnotte en ligne pour soutenir l'Aspas.

 

"Parc d'attractions pour chasseurs"


"J'ai besoin de vous pour sauver un endroit exceptionnel et des milliers d'animaux sauvages", dit-il dans un reportage tourné pour FranceTV Slash où l'association développe son projet. Lancée ce mercredi, la cagnotte réunit déjà près de 20.000 euros en fin de matinée. "C'est pas gagné, mais on peut y arriver", espère Hugo Clément.

L'association compte faire de ce terrain un sanctuaire où les promeneurs seront autorisés, mais pas les activités portant atteinte à la nature. "Les engins motorisés, les coupes de bois et la chasse seront interdits", liste Madline Rubin qui veut signer l'acte de mort de ce "parc d'attractions pour chasseurs". Avec les fonds récoltés, l'Aspas veut transformer les anciens miradors de chasse, installés sur les points de passage des animaux, en lieux d'observation de la faune sauvage.
 
Des bénévoles seront également formés pour patrouiller, veiller à la protection des animaux et de la nature. Tout cela à la condition que les fonds nécessaires soient réunis. Interrogé par Hugo Clément, le naturaliste Gilbert Cochet a défendu ce projet, expliquant que "les forêts sauvages sont indispensables à l'homme, notamment pour le réchauffement climatique."

Si l'association ne parvient pas à acquérir le terrain, Madline Rubin craint que des parcelles soient vendues au détail pour des activités de coupe de bois. "On est dans la dernière ligne droite, on a besoin de la mobilisation de tout le monde", lance-t-elle.

 
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