La tension est plus que palpable dans tous les hôpitaux et la colère gronde chez les personnels médicaux du centre hospitalier de Montelimar (Drôme). Un établissement de 800 lits qui a accepté exceptionnellement d'ouvrir ses portes à la rédaction de France 3 Rhône-Alpes.
Ce samedi 21 mars, l'hôpital de Montélimar dans la Drôme, de 800 lits a exceptionnellement ouvert ses portes de ses urgences de l'hôpital à une équipe de France 3 Rhône-Alpes.
L'équipe a pu se rendre au seuil de l'un de ces box, où une femme était en plein examen. Elle présentait les symptômes du covid 19.
Pour chaque prise en charge les soignants doivent se protéger, les sur bottes, la charlotte sur la tête, la blouse les gants le masque, et les lunettes.
Ici personne n'a la même tenue de protection, des blouses proviennent de dons des entreprises locales."nous prenons toutes les précautions pour ne pas infecter les autres."
Pour fonctionner normalement le service a besoin de 2 mille blouses et 2500 masques par jour, mais il ne les a pas "ça me met très en colère. C'est insupportable de devoir compter ses masques, de devoir nous exposer aux risques. Nous savons que cette vague va arriver. Les patients sont même déjà là. Et on ne voit rien venir de la part de l'Agence Régionale de la Santé."
A l'extérieur des urgences , une tente réservée exclusivement au covid 19 est installée.
Une jeune femme aide-soignante vient se faire dépister, elle n'est pas particulièrement inquiète, "Je viens faire le test et on verra bien. Ce qui m'ennuie, c'est de ne pas pouvoir aider mes collègues si je suis arrêtée."
A l'entrée de l'établissement ce samedi 21 mars au matin, le directeur a découvert sept cartons contenant des blouses et des charlottes données par une entreprise de nettoyage. Tout cela sera immédiatement mis sous clefs.
L'hôpital de Montélimar attend avec impatience une livraison de tests de dépistage du coronavirus. ce samedi 21 mars au soir, il lui en reste seulement 50.