Gérald Darmanin a annoncé ce mardi 28 novembre 2023 qu'il allait demander la dissolution de trois groupuscules d'ultra-droite parmi lesquels la Division Martel, après les manifestations violentes à Romans-sur-Isère, dans la Drôme.
Gérald Darmanin a annoncé ce mardi 28 novembre 2023 qu'il allait demander la dissolution de trois groupuscules d'ultra-droite parmi lesquels la Division Martel. Le Ministre de l'Intérieur leur reproche d'avoir participé à des manifestations violentes dans les rues de Romans-sur-Isère (Drôme), d'où sont originaires certains jeunes mis en cause dans la mort de Thomas à Crépol le 19 octobre, poignardé lors d'un bal.
Un "nom qui fait peur"
"Je vais proposer la fin de divers groupuscules", a déclaré le ministre de l'Intérieur à France Inter, évoquant "un groupe qui s'appelle la Division Martel, rien que le nom nous fait peur, et deux autres dont je ne peux pas évoquer les noms" pour le moment.
Au total, ces manifestations ont donné lieu à une trentaine d'interpellations. Six participants ont d'ores-et-déjà été condamnés à des peines de prison, suite à leur passage en comparution immédiate.
Gérald Darmanin a salué ces condamnations. La mort de Thomas "ne doit pas permettre que quelqu'un d'autre s'érige au nom de l'État pour faire justice (...) Il y a dans l'ultradroite une mobilisation qui veut nous faire basculer dans la guerre civile", a assuré le ministre de l'Intérieur.
#RomansSurIsere : "Je ne laisserai aucune milice qu’elle soit d’extrême droite ou d’un autre courant radical faire la loi à la place des procureurs et des policiers", affirme le ministre de l’Intérieur @GDarmanin. pic.twitter.com/oVONeSDZ8c
— France Inter (@franceinter) November 28, 2023
Éviter "un scénario à l'irlandaise"
Selon lui, l'intervention des forces de l'ordre a permis "d'éviter un scénario à l'irlandaise", en référence aux émeutes ayant touché Dublin la semaine dernière après une attaque au couteau. "Parce qu'elle a été ferme, la France a évité un scénario de petite guerre civile",a encore asséné Gérald Darmanin.
Lundi soir, huit personnes ont par ailleurs été interpellées et placées en garde à vue, soupçonnées d'avoir participé à un cortège non déclaré organisé par l'ultradroite dans le centre de Lyon.
En France, près de 3.300 personnes appartiendraient à cette mouvance identitaire, dont 1.300 fichés S, selon un récent rapport parlementaire