VIDEO. L'enquête à Moirans (Isère) s'annonce "extrêmement difficile" et l'identification des "émeutiers" pourrait prendre "des semaines", a indiqué le procureur de Grenoble, Jean-Yves Coquillat, lors d'une conférence de presse, ce mercredi 21 octobre.
Emeutes à Moirans: conférence de presse du... par France3Alpes"Ça peut prendre plusieurs semaines. Ce n'est pas une question de temps, mais de preuve et de justice", a déclaré le magistrat, qui s'exprimait à Moirans, lieu d'une explosion de violence menée par la communauté des gens du voyage. "Toute précipitation et toute pression excessive peut nuire au résultat d'une enquête. Je veillerai à ce que les enquêteurs ne subissent pas de pressions excessives. Ils ne rendront de compte qu'à moi", a-t-il affirmé vigoureusement, alors que la classe politique s'est emparée de l'affaire.
"Les interpellations ne sont pas décidées en fonction d'une volonté politique (...). Elles sont décidées par le procureur de la République et ont lieu le moment venu", a insisté Jean-Yves Coquillat. "L'enquête démarre, elle n'est pas facile", car "la plupart des individus étaient cagoulés et portaient souvent des gants", a relevé le procureur.
Les faits pourront être qualifiés de "vols en réunion, destruction en réunion et destruction par incendie" et sont passibles de 10 ans d'emprisonnement, a-t-il dit. "Il ne s'agit pas de condamner n'importe qui", a-t-il poursuivi, en précisant que le parquet était prêt à consacrer à l'enquête des moyens importants, pour notamment effectuer des analyses ADN.
Pour mener les investigations, Jean-Yves Coquillat a saisi le groupement de gendarmerie de l'Isère et la section de recherche de Grenoble.