Les demandeurs d'asile en Suisse doivent remettre aux autorités tous les biens valant plus de 1.000 francs suisses (913 euros) à leur arrivée sur le territoire helvétique.
Cette nouvelle mesure, révélée ce jeudi 14 janvier au soir, lors d'une émission sur la SRF (télévision publique suisse alémanique), a été confirmée par le Secrétariat d'Etat aux migrations (SEM), l'autorité suisse responsable des réfugiés. Interrogé, le SEM explique cette mesure par la loi suisse en vigueur, qui exige que ces personnes contribuent dans la mesure du possible aux coûts de leurs demandes d'asile et de la fourniture d'une assistance sociale.
"Si une personne s'en va de son plein gré dans un délai de sept mois, cette personne pourra récupérer son argent et l'emporter avec elle. Dans le cas contraire, l'argent couvrira les frais engagés", a expliqué un porte-parole du SEM.
L'émission diffusée par la SRF a notamment montré le reçu qu'un demandeur d'asile syrien avait obtenu des autorités helvétiques en échange de la moitié de l'argent liquide qui lui restait après avoir payé à des trafiquants le passage de sa famille dans le pays. L'homme, un Syrien venu avec sa femme et ses trois enfants en Suisse, a estimé que le système était "injuste".
L'émission montrait également une note d'information stipulant: "Si vous possédez des valeurs pour plus de 1.000 francs suisses à votre arrivée au centre de réception, vous devez déposer ces valeurs financières contre un reçu".
Selon une porte-parole du SEM, "en pratique, on laisse plutôt 1.500 francs suisses au requérant".
Un représentant de l'aide suisse aux réfugiés, Stefan Frey, a vivement critiqué cette procédure lors de l'émission de télévision, la qualifiant d'"indigne".