Des dizaines de silhouettes de mannequins grandeur nature signées Kiabi ont fait leur apparition ce matin dans les rues de Grenoble. Une publicité sauvage pour laquelle le vendeur de vêtements n'aurait demandé aucune autorisation. D'autres villes auraient fait l'objet du même coup de pub illégal.
Alors qu'Eric Piolle et toute son équipe font la chasse aux panneaux publicitaires dans le centre-ville, la capitale des Alpes, s'est réveillée ce matin avec des silhouettes sur pied de la marque Kiabi, accrochées sur le bord des routes, notamment au niveau de la gare. Cette "guerilla marketing" a fait réagir sur les réseaux sociaux.
C'est une blague @KiabiFrance qui investit un carrefour entier de @VilledeGrenoble ? @EricPiolle @LucilleLheureux ? pic.twitter.com/lluxlHa37X
— Benjamin Rosmini (@BRosmini) 12 Septembre 2015
@rom1gre oui plusieurs villes. Et Grenoble n'a pas été choisi par hasard. Au final tout ce tapage fait de la pub gratuitement pour Kiabi ...
— Damien (@demdams) 12 Septembre 2015
Selon le site fashionmag.com, cette action était prévue de longue date. Cette opération de guérilla marketing a été lancée dans une dizaine de villes françaises pour relayer les festivités entreprises dans la capitale concernant la nouvelle collection.
Il n'empêche que cette opération est illégale. Contactée par le Dauphiné Libéré, Lucille Lheureux, adjointe à l'espace public, est en colère. "C'est une action totalement illégale. Nous sommes en train de faire des constats en vue d'une verbalisation. Les silhouettes seront ensuite démontées par nos agents de la police municipale, car aucune autorisation n'a été délivrée par la municipalité."
En effet, avec cet affichage sauvage, réalisé sans aucune autorisation préalable et mis en place en simultané dans dix villes de France, Kiabi prend le risque de recevoir une amende.
Le fait d’avoir apposé, fait apposer, ou maintenu, après mise en demeure, une publicité dans les lieux interdits constitue une contravention de 4e classe punie d’une amende de 750 euros. Cette amende peut aller jusqu’à 7500 euros pour certains lieux ou en cas de non-respect du règlement local de publicité.