C'est un fait insolite. Les étudiants de l'agglomération de Grenoble qui font leur rentrée à l'université Joseph Fourier, à Pierre Mendès France ou à Stendhal, termineront l'année sous la bannière de l'Université Grenoble Alpes.
La décision a été votée par les conseils d'administration des trois établissements au printemps dernier. Les trois universités vont officiellement fusionner. La fusion administrative sera effective à partir du 1er janvier 2016.
Regroupées sous le patronyme "Université Grenoble Alpes", les universités Stendhal (arts, lettres et langues), Pierre Mendès-France (sciences humaines et sociales) et Joseph Fourier (sciences, technologie et santé) ne formeront à cette date plus qu'une seule et même entité "multidisciplinaire".
L'objectif principal de cette fusion est de proposer une "signature unique" avec une stratégie pédagogique et internationale plus harmonieuse censée "créer une identité et un sentiment d'appartenance plus forts".
Récit Valérie Chasteland
"L'idée, c'est d'être plus visible et plus lisible, notamment dans l'offre de formation. C'est de cette façon que l'on sera plus attractifs et donc plus compétitifs", expliquait Patrick Lévy, président de l'université Joseph Fourier, en avril dernier.
Le futur président de l'Université Grenoble Alpes sera élu fin 2015, selon les dirigeants des trois universités, précisant que la nouvelle structure jouira "d'un lien renforcé avec la recherche".
En 2012, le jury des projets Idex, qui visait à faire émerger en France "des pôles pluridisciplinaires d'excellence d'enseignement supérieur et de recherche de rang mondial", avec à la clef des millions d'euros de dotations supplémentaires, avait pointé le manque "d'éléments forts de construction et de décision commune de rang mondial" du dossier grenoblois. "Cet échec a été traumatisant. Nous nous sommes donnés les moyens de surmonter les divisions de l'époque pour arriver à ce résultat", a expliqué Patrick Lévy.