Les familles victimes de la Dépakine espèrent la création de centres de diagnostic d'ici la fin de l'année

Une nouvelle réunion a eu lieu, ce mercredi 11 mai, à Paris, au ministère de la Santé avec les familles des victimes de la Dépakine, médicament accusé notamment de provoquer des malformations sur le foetus, pour améliorer le diagnostic et faire avancer le dossier de l'indemnisation.

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Ces familles, très mobilisées dans les Alpes, se battent sur deux objectifs: obtenir des centres de diagnostic partout en France et mettre en place un fonds d'indemnisation.

Début mars, le ministère avait annoncé la création "d'une filière" pour prendre en charge les enfants victimes en mobilisant les huit centres de référence spécialisés dans les anomalies du développement qui devaient établir un pré-diagnostic et orienter les familles. "Dans les faits, de nombreuses familles sont refoulées. Seuls les centres de Vannes/Rennes et Lyon fonctionnent bien", a déclaré Marine Martin, présidente de l'Apesac, à l'issue de la réunion avec le conseiller de la ministre.

"Avec le ministère, on est en train de mettre au point un protocole qui rend obligatoire un certain nombre d'examens pour faciliter le diagnostic. Mais ce protocole ne sera sans doute pas disponible avant la fin de l'année", a-t-elle expliqué.

Du côté de la mise en place du fonds d'indemnisation des victimes, "les choses avancent doucement", a-t-elle dit. "J'ose espérer que cela soit mis en place d'ici la fin de l'année 2016", a-t-elle ajouté.

Le 23 février, l'Inspection générale des Affaires sociales avait reconnu que le valproate, une molécule contre l'épilepsie et les troubles bi-polaires, avait entraîné au moins 450 malformations congénitales entre 2006 et 2014 chez des bébés exposés in utero, un chiffre obtenu en extrapolant à la France des données de la région Rhône-Alpes.

L'Apesac, qui regroupe près de 700 familles, dit avoir recensé plus de 1.000 victimes du valproate, dont la majorité souffrent de retards divers (marche, langage) ou de troubles autistes.

Incontournable pour certains patients atteints d'épilepsie, le valproate de sodium est présent dans plusieurs spécialités pharmaceutiques dont la Dépakine, médicament commercialisé en France par Sanofi depuis 1967, puis sous forme générique par d'autres laboratoires.

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