"Rappelez vous que l'habit ne fait pas le moine", c'est ainsi que les gendarmes de l'Isère concluent un message posté sur Facebook. Il s'agit de mettre en garde les automobilistes à l'heure de nouveaux épisodes d'escroquerie sur les autouroutes de Rhône-Alpes.
C'est dans la nuit du vendredi 26 au samedi 27 février, vers 4 heures du matin, que des hommes en civil se présentant comme des policiers, ont voulu procéder au contrôle d'une voiture sur l'A43. L'automobiliste ciblé venait de se garer sur un parking juste après le péage de Saint-Quentin-Fallavier, dans le sens Chambéry-Lyon. Les faux policiers avait un break muni d'un gyrophare pour faire plus crédible, mais ils avaient aussi un sévère accent d'Europe de l'Est qui a mis la puce à l'oreille au conducteur. Il a démarré alors qu'on lui demandait de fouiller l'habitacle. Les malfaiteurs avaient invoqué une enquête sur des faux billets.
Quelques minutes plus tard, c'est sur l'A7, à hauteur de Chasse-sur-Rhône, qu'un nouveau fait était signalé. Cette fois, une famille y a laissé de l'argent: "près de 10.000 euros", selon le procureur de Vienne, Matthieu Bourrette. Les victimes partaient en direction du Sud.
Durant la nuit, un autre cas aurait été déclaré aux forces de l'ordre du côté de Rilleux-la-Pape (Rhône), sur l'A46.
La CRS 45 en charge de la surveillance de ces axes ne cachent pas qu'une dizaine d'affaires de ce type ont été déclarées l'année dernière. Le mode opératoire est souvent le même: deux hommes se chargent du contrôle, un troisième fouille la voiture. Les voleurs choisissent souvent un chassé-croisé pour agir, de préférence la nuit.
Dans un post Facebook, la gendarmerie de l'Isère appelle donc à "la plus grande vigilance sur les autoroutes du département". "Rappelez vous que l'habit ne fait pas le moine, surtout quand il n'est pas complet ni conforme", peut-on lire. On peut aussi demander sa carte professionnelle à un agent quand on a un doute, voire appeler le 17 pour vérifier.