En situation précaire avant la dernière journée de Top 14 samedi, Grenoble, a deux semaines pour forger son destin avec un objectif vital en tête: éviter la relégation en Pro D2.
Il y a tout de même un peu d'optimisme au FCG, en chute libre depuis février avec six matches sans victoire, mais qui est la mieux placée des quatre formations menacées par la relégation avec 53 points.
Les hommes de Fabrice Landreau ont repris l'entraînement la semaine dernière après trois jours de repos, avec l'intention de chercher leur maintien sans dépendre de leurs concurrents.
Les Isérois espèrent "arracher un exploit" en décrochant au moins un match nul à Toulouse. "Les joueurs y tiennent beaucoup car après Bayonne (nul 22-22), il y avait de l'amertume", confie Landreau. "Aujourd'hui, je les sens optimistes. Je ne peux pas leur reprocher leur manque d'implication. On a un groupe quasiment au complet et une ambiance de travail remarquable".
Ce déplacement marquera aussi "une fin de cycle difficile mais nécessaire" pour l'équipe, avec le départ annoncé de nombreux joueurs emblématiques ayant oeuvré à la montée du club en Top 14.
De Top 14 à Pro D2, les finances au régime sec
La descente de Top 14 à Pro D2 oblige les clubs concernés à une cure d'amaigrissement de leurs budgets, en raison de la baisse des droits télévisuels et du nombre des partenariats, qui se répercutent notamment sur la masse salariale.
Selon les estimations du président de la Ligue nationale de rugby Paul Goze, "un club qui descend doit tabler sur un budget en baisse de 30 à 40 %".
Preuve à l'appui : "en 2012, j'étais président de l'Usap, on était en difficulté sur la fin de la saison. J'avais préparé un budget pour la D2 de 40% en moins que celui de Top 14."
Cette année, Grenoble, est menacée de relégation avant la dernière journée samedi et a donc dû élaborer un plan B en cas de descente. Le FCG pourrait voir son budget, d'environ 18 millions d'euros cette saison, amputé de 30%.
"La force de Grenoble, c'est que les 2/3 de son budget proviennent des partenaires", souligne le directeur sportif Fabrice Landreau. "Mais avec moins de droits TV, une offre commerciale revue à la baisse et un manque à gagner du côté de l'affluence, ils seraient certainement moins nombreux."
Et une relégation serait délicate à négocier pour le club isérois qui a déjà procédé à un recrutement ambitieux.