La Fédération nationale des associations de réinsertion sociale (Fnars) déplore la fermeture de "plusieurs centaines de places au 31 mars". Le département de l'Isère est concerné.
Le 31 mars signe la fin de la trêve hivernale. Elle signifie la reprise des expulsions locatives pour les familles en difficulté de paiement de loyer et la fermeture des places supplémentaires ouvertes pendant l'hiver pour les SDF dans les structures d'hébergement d'urgence.
Selon un communiqué de la Fnars, qui gère le baromètre du 115 en France, les chiffres de février, comme ceux des mois précédents, "montrent une saturation extrême de l'hébergement", avec seulement 44% des demandes qui ont donné lieu à une attribution dans les 37 départements étudiés et 55% à Paris.
Or, rappelle la Fnars, "plusieurs centaines de places vont fermer" fin mars, citant la fermeture de 354 place en Isère... Sur un grand nombre de territoires, "les places disponibles sont déjà gelées en attente de leur fermeture, bloquant toute admission nouvelle au 115", dit la fédération.
"Malgré la création de places en 2013 et la progression du budget de l'hébergement en 2014, la prise en charge au thermomètre des sans abri se perpétue", déplore-t-elle. Elle souligne que de nombreuses places ouvertes cet hiver l'ont été "sous forme de nuitées hôtelières ou de places dans des gymnases, algéco, centres d'hébergement d'urgence ou accueils de jour et de nuit", qui ferment à l'approche du printemps.
Selon le baromètre de février, de plus en plus de personnes qui sollicitent le 115 "sont déjà connues par le dispositif (78% dans les 37 département et 90% à Paris)". Cela signifie que "les solutions d'hébergement sont ponctuelles, ne proposant aux personnes qu'une mise à l'abri, pour une ou plusieurs nuits, avant d'être contraintes de retourner à la rue" et de rappeler le 115.