Selon une étude de l’UFC-Que choisir, 17 % des Français ne possèdent pas de solution de transport près de leur domicile. Un des moyens de pallier ce problème est le transport solidaire, où ceux qui ont un véhicule en font profiter ceux qui n'en ont pas.
La Vienne compterait environ 30 % d’habitants sans moyens de déplacement près de chez eux, notamment en milieu rural. D’où le succès du transport solidaire actuellement en plein essor. À Chauvigny, l'association VMS 86 propose ce service depuis huit ans.
C’est pratique parce que le taxi c’est hors de prix.
Marie-José SauretBénéficiaire de VMS 86
Marie-Josée Sauret fait partie des bénéficiaires de l’association depuis trois ans : « Quand on n'a pas de voiture comme moi, et puis, pour les petits trajets, c'est pratique parce que le taxi, c'est hors de prix. »
Au volant ce jour-là, Norbert Vergnaud. Il est à la retraite et est devenu chauffeur bénévole il y a un an avec déjà, une soixantaine de voyages à son actif : « Je ne demande pas à être défrayé, je demande juste un certificat de déductibilité fiscale. Je rends service aux gens en les rendant mobiles et autonomes et ça me permet aussi de faire des rencontres », précise Norbert Vergnaud, chauffeur bénévole.
Je rends service aux gens en les rendant mobiles et autonomes et ça me permet aussi de faire des rencontres.
Norbert VergnaudChauffeur bénévole
On peut dire que le procédé séduit tant pour les bénéficiaires que pour les chauffeurs occasionnels. Depuis sa création en 2017, l’association de Chauvigny ne cesse de voir le nombre de ses trajets augmenter ainsi que ses effectifs :
Le lien social est très, très présent.
Aurélie JiménezCoordinatrice du transport solidaire chez VMS 86
Environ trois trajets sur quatre concernent des visites médicales, d’autant qu’elles ne sont plus assurées par un véhicule sanitaire léger. Le recours au transport solidaire s’impose donc, comme le constate Aurélie Jiménez, coordinatrice du transport solidaire chez VMS 86 : « On est sur un territoire rural avec peu ou pas de transports en commun. Quand les personnes ne peuvent plus conduire ou n’ont plus de véhicule personnel, il faut utiliser le transport solidaire pour pouvoir se rendre à des rendez-vous médicaux. On permet ainsi à des gens de reprendre un parcours de soins et on voit aussi qu’il y a du lien qui se crée, les bénéficiaires nous rappellent et demandent le même chauffeur. Le lien social est très, très présent. »
⇒ À LIRE AUSSI : "Cela permet de faire ses courses et de garder un lien" : cette plateforme de covoiturage bien utile pour les personnes âgées à la campagne.
L'association chauvinoise fonctionne avec 80 % d’aides, car les bénéficiaires ne payent que cinq euros pour les 15 premiers kilomètres, ce qui ne suffirait pas à équilibrer le budget. D’où son statut d’entreprise sociale et solidaire.