L’Auvergne n’est pas une grande terre d’élevage de canards. Certains producteurs de foie gras parviennent à tirer leur épingle du jeu. Ils mettent en avant une production locale de qualité.
C’est un incontournable des fêtes de fin d’année. Indissociable de Noël, le foie gras est consommé par 86% des Français pendant cette période. L’Auvergne n’est pas une terre d’élevage de canards comme peut l’être le Sud-Ouest. Pourtant, en jouant sur le côté terroir, certains producteurs de foie gras parviennent à tirer leur épingle du jeu.
Une origine garantie
C’est le cas de Jean-François Panem, responsable du Domaine de Limagne, à Chappes dans le Puy-de-Dôme. Il explique : « Quand un client achète un foie gras en grande ou moyenne surface, il peut douter de sa provenance et il peut très bien tomber sur un produit issu des pays de l’Est. En achetant nos produits, l’origine est garantie, la traçabilité est connue et en plus de cela la fraîcheur du produit est certifiée ». Dans sa production, Jean-François Panem élève, abat et transforme 150 000 canards par an. Il a remarqué ces dernières années une évolution dans les comportements de ses clients : « Depuis 7 à 8 ans, la tendance est aux circuits courts. C’est un phénomène qui est grandissant année après année ».Même constat chez un artisan producteur situé à Charroux, dans l’Allier. Thierry Paris souligne : « Je suis implanté dans l’Allier depuis 2011. Ma clientèle recherche les produits locaux. Ils savent que mes canards sont élevés à 30 km d’ici. Ils recherchent un produit sans conservateurs, sans colorants, sans additifs. Ils peuvent acheter les yeux fermés ». Cécile Malroux, responsable de la transformation d’un GAEC à Maurs, dans le Cantal, indique : « Nous produisons du foie gras depuis 25 ans. Le bouche à oreille fonctionne beaucoup. Les clients recherchent avant tout un produit du terroir, de qualité et avec un bon rapport qualité prix ». En 2018, la production de foie gras s’était élevée à 16 360 tonnes en France.Ils peuvent acheter les yeux fermés