Dimanche 14 septembre, dernier jour pour la Beaucroissant. Le moment du bilan. Si la fréquentation a été un réel succès, les professionnels sont plus mitigés sur les bénéfices. Le marché forain notamment, souffre de la crise du porte-monnaie, de plus en plus marquée chaque année.
Après le jour des bêtes le vendredi, le week-end à La Beaucroissant, c'est le bain de foule. Près de 300.000 personnes, rien que ce dimanche. Du monde, il y en a eu cette année. Grâce au beau temps notamment.
Il y a aussi des succès qui ne se démentent jamais. Le cochon grillé de Christian Langloys par exemple. Hier le traiteur lyonnais fêtait ses 30 ans de foire, et de réussite. Il a débuté avec 100 couverts, quand il a pris la suite du chalet savoyard. Aujourd'hui, le restaurateur et son fils Anthony servent près de 1000 couverts par jour. Ce succès, la famille le doit à l'accueil, l'ambiance (la ola quand le cochon arrive !), mais aussi à un menu copieux à 20 euros.
Si la matériel agricole a souffert cette année, ce sont elles qui se vendent le mieux : les poules ! Ecologiques, économiques, les Sussex et les Harco trouvent facilement preneurs à la foire. Des dizaines de milliers de volailles partent ainsi chaque jour.
Pour les forains, le bilan est moins heureux. La foire de Beaucroissant est appréciée pour son côté tradition, et aussi pour son emplacement bon marché. Environ 60 euros le mètre, c'est plutôt rentable pour ceux qui vendent des produits du terroir. Pour les stands de salaison, les journées peuvent en effet se chiffrer à 3000 euros.
Pour la plupart des exposants toutefois, la foire est à peine rentable. Il y a la crise bien sûr, mais aussi une forte concurrence. Il y a 40 ans, Gilles dit "Le Barbu" vendait des lunettes de soleil fabriquées à Oyonnax. Mais difficile de s'aligner sur le "made in Taïwan". Aujourd'hui il propose aussi des ceintures et des parapluies. Quand il pleut, il est heureux. Le seul peut-être, avec le stand de bottes en caoutchouc juste en face.
Reportage Céline Aubert, Grégory Lespinasse, Thao Huynh :