Avec 4 points de retard à l’abord de cette rencontre sur l’AS Béziers, leader, le GF38 se devait de remporter la victoire pour revenir sur les Biterrois. Auteurs d’une prestation très correcte, les joueurs d’Olivier Saragaglia ont finalement été tenus en échec 1-1.
Depuis plusieurs semaines, ce choc GF38-Béziers était attendu par beaucoup car Grenoble, favori mais dauphin de la poule devait profiter de ce match pour revenir sur cette équipe biterroise, leader surprise de ce championnat. Les Grenoblois se souviennent d’ailleurs du match aller où ils avaient cédé en fin de partie sur un coup de pied arrêté, la spécialité des Héraultais.
Pour ce choc au sommet, la ferveur populaire était au rendez-vous puisque ce sont près de 5000 personnes qui ont bravé la pluie battante pour venir encourager les coéquipiers de Steven Pinto Borges.
Le GF38 ne parvient pas à faire la différence en première période
Au niveau de la composition d’équipe, un seul changement à signaler par rapport aux deux derniers onze de départ à savoir la titularisation d’Henrique en lieu et place du capitaine Sélim Bengriba, suspendu après avoir été exclu à Villefranche la semaine dernière. L’avant match est marqué par la remise du trophée du joueur du mois de mars au vainqueur sortant, Jimmy Giraudon, par Thierry Muscat, gérant d’Eybens Sport Auto, notre partenaire pour cette opération.
Les Grenoblois, qui savent que tout autre résultat qu’une victoire serait une contre-performance, débutent le match pied au plancher. Dès la 4ème minute, Steven Pinto Borges sollicite Jérôme Idir, qui s’interpose facilement. La seconde occasion du match, plus franche cette fois-ci, est également à mettre à l’actif du GF38. Sur un centre venu de la gauche, Nassim Akrour passe devant son défenseur et place une reprise qui oblige Idir à sortir une parade décisive à la 14’.
Le match perd un peu en intensité et les deux équipes, bien en place défensivement, peinent à être dangereux offensivement. A l’abord de la demi-heure de jeu, Farès Hachi reçoit un coup sur le genou et malgré toute sa bonne volonté, n’est plus en mesure de tenir sa place. Il sort, en larmes, sous les applaudissements unanimes du Stade des Alpes.
Il est remplacé par Samir Diri (33’) qui n’avait plus joué depuis la victoire face à Marseille en Coupe de France. De fait, Aziz Tafer bascule en latéral gauche et Steven Pinto Borges glisse en tant que latéral droit.
Alors que la fin de la première période approche à grands pas, Fabien Tchenkoua déborde sur son côté droit et adresse un centre dangereux qui file devant le but biterrois sans que Nassim Akrour, un peu court, ne puisse le reprendre (44’). Karim Abed, l’arbitre de la rencontre, renvoie les 22 acteurs aux vestiaires sur ce score nul et vierge.
Le réalisme bitterois l'emporte sur l'envie grenobloise
Au retour des vestiaires, l’AS Béziers se créé une minime occasion avec une frappe lointaine et flottante de Dieye, captée par Brice Maubleu (47’). Deux minutes plus tard, Nassim Akrour hérite d’un ballon en plein cœur de la surface adverse et tente une frappe en pivot à bout portant. Celle-ci est détournée par Rodrigue César, le capitaine biterrois, de la main. Karim Abed siffle un pénalty logique et adresse un carton jaune au fautif.
Habituellement désigné pour se charger de ce genre de sentence, Nassim Akrour laisse le ballon à Mourad Nasrallah. L’ancien de l’ETG choisit de tirer plein centre mais Idir, non s’en s’être abusivement avancé, s’interpose (49’). Énorme occasion gâchée par le GF38. Malgré ce petit coup sur la tête, les Grenoblois continuent de mettre la pression sur un leader biterrois qui souffre. Fabien Tchenkoua met de nouveau à contribution un Jérôme Idir, très en forme (54’).
A force de ne pas trouver l’ouverture, on s’expose parfois à certaines déconvenues. Après un coup-franc très sévère sifflé à l’encontre d’Henrique, Michel Ramon tente la frappe directe et surprend Brice Maubleu (0-1, 58’). Réussite maximale pour l’AS Béziers. C’est dur, très dur pour le GF38.
Dans la foulée, Mounir Hamzaoui remplace Samir Diri qui n’était pas vraiment à 100% (60’). A ce moment-là, la montée est sans doute quasiment perdue pour des Grenoblois qui ne lâchent rien. Agressifs dans les duels et joueurs, les hommes d’Olivier Saragaglia jettent toutes leurs forces dans la bataille.
Seulement huit minutes après l’ouverture du score adverse, Mounir Hamzaoui adresse un centre parfait pour Fabien Tchenkoua qui égalise et qui fait lever tout le Stade des Alpes ! (1-1, 66’). Le GF38 est revenu dans la course et il lui reste désormais un peu plus de 25 minutes pour s’imposer.
Pour apporter un peu de sans frais et faire la différence, Olivier Saragaglia lance Christopher Joufreau à la place de Mourad Nasrallah (73’). Malgré la possession du ballon et l’envie d’aller chercher les quatre points de la victoire, le GF38 ne parvient pas à trouver la faille face à un Béziers en souffrance.
Alors que l’on entre dans les arrêts de jeu, Jean-Michel Orsattoni, pourtant largement hors-jeu, s’en va seul défier Brice Maubleu qui sort une parade décisive (90 + 2’). Béziers a bien failli refaire le coup du match aller.
Alors que l’on a déjà joué cinq minutes de temps additionnel, Christopher Joufreau centre côté gauche. Un défenseur biterrois touche le ballon de la main sous les yeux de l’arbitre, qui ne bronche pas, au plus grand dam des Grenoblois présents à proximité.
Un second pénalty aurait dû être sifflé pour le GF38 qui se retrouve avec un corner. Celui-ci entraîne un cafouillage dans la surface biterroise. Idir ne peut pas se saisir du cuir, Fabien Tchenkoua est un peu court et le ballon est finalement dégagé. Après plus de six minutes de temps additionnel, Karim Abed siffle la fin du match sur ce score nul (1-1).
Ce résultat est une contre-performance pour le GF38 qui reste à quatre points de son adversaire. Les hommes d’Olivier Saragaglia ont une nouvelle fois manqué de réalisme car ils ont montré durant toute la durée du match qu’ils étaient supérieurs à cette équipe de Béziers. Pour autant, ce sont bien les joueurs de Xavier Collin qui sont en position de force pour accéder au National en fin de saison.
Alors qu’il reste six journées à disputer, Grenoble devra donc compter sur deux faux pas de Béziers tout en faisant un sans-faute. Cela se complique donc singulièrement pour les Isérois mais rien n’est impossible. C’est la raison pour laquelle il ne faudra pas baisser les bras et tout faire pour rester dans la course jusqu’au bout. La victoire sera donc de nouveau impérative la semaine prochaine à Marignane sous peine d’être définitivement hors-course.