La Suisse envisage de réduire les horaires d'ouverture de quatre petits postes frontaliers pour limiter le flot de travailleurs frontaliers. Mais ces derniers s'inquiètent d'une évolution qui compliquerait beaucoup leurs déplacements quotidiens.
Selon la Tribune de Genève, les douanes de Soral II, Sézegnin, Chancy II et Certoux pourraient n'ouvrir qu'à 8 heures au lieu de 6 h 30 chaque matin.
Une experimentation envisagée côté Suisse
"Le but est de voir où irait ce trafic, qui, en grande majorité, n'a rien à faire dans ces territoires. Alors oui, il y a des gens qui travaillent directement ou indirectement dans la région de Soral, mais c'est peut-être le dixième de ces 5 000 à 8 000 voitures qui passent tous les jours" regrette Luc Barthalassat, Conseiller d'Etat Genévois en charge des transports.
Il dénonce le comportement de certains conducteurs "qui cherchent un raccourci, ne veulent pas payer la vignette d'autoroute, j'en passe et des meilleures".
Des regrets côté français
"On a mis ensemble en place, avec le canton de Genève, [...] un outil qui estime les reports. Il n'est pas utilisé, c'est un échec symbolique", déplore Pierre-Jean Craste, Président de la communauté de communes du Genèvois français. "C'est une solution brutale, qui passe avant une solution négociée, que l'on aurait souhaitée vis à vis du Canton de Genève."
Les 60 000 travailleurs frontaliers s'inquiètent de ces potentielles fermetures, et le groupement envisage de bloquer l'accès de la Suisse à la France le temps d'une journée, en guise de protestation.
Intervenants : Luc Barthassat, Conseiller d'état genevois chargé des transports, Pierre-Jean Craste
Président de la communauté de communes du Genevois français, Michel Charrat, Président du groupement transfrontalier européen
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