Fusion des universités de Saint-Étienne et Lyon : le vote est repoussé au 23 octobre

Mardi 8 septembre, l'université Jean Monnet de Saint-Étienne a annoncé  avoir obtenu du gouvernement un délai d'un mois supplémentaire pour se prononcer sur le projet controversé Idex, un projet de fusion avec trois établissements lyonnais d'enseignement supérieur. 

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Le vote sur les statuts de l'Idex ("Initiative d'Excellence"), entité issue de la fusion entre trois établissements d'enseignement supérieur de Lyon et l'université Jean Monnet de Saint-Étienne doit avoir lieu le 23 octobre, le ministère de l'Enseignement supérieur ayant accordé un délai supplémentaire. Cette entité rassemblerait plus de 140 000 étudiants.

Vote des statuts de l'Idex : un délai supplémentaire

Ce vote entérinant les statuts de l'Idex entre trois entités lyonnaises (l'ENS, Lyon 1 et Lyon 3) et l'université Jean Monnet de Saint-Étienne (UJM) devait initialement avoir lieu le 30 septembre. La date-limite fixée à fin septembre par la ministre de l'Enseignement supérieur Frédérique Vidal "a été reportée d'un mois.

"Le conseil d'administration se prononcera donc le 23 octobre", a indiqué la présidente de l'UJM Michèle Cottier lors d'un point presse. "D'ici là, un débat aura lieu le 28 septembre dans le cadre d'une réunion du conseil administration élargi à des personnalités extérieures pour peser les avantages et les inconvénients de la fusion", a-t-elle ajouté.

Du fait de la crise sanitaire, l'ENS Lyon, également concernée par le projet de fusion, ainsi que les universités Lyon 1 et Lyon 3, bénéficie du même report de la date-limite, a précisé Mme Cottier. Un nouveau projet de statuts sera présenté la semaine prochaine, a encore indiqué Michèle Cottier. 
 

Fronde des universitaires stéphanois

Depuis plusieurs mois, plusieurs autorités stéphanoises s'élèvent contre les modalités de gouvernance de la future université de rang mondial qui doit résulter de la fusion des quatre établissements.
Lancé en juin dernier, le collectif UJM, qui compte aujourd'hui plus de 360 membres, principalement des enseignants et enseignants-chercheurs, a pris de l'importance depuis sa création. Douze vice-présidents de l'université stéphanoise en font partie. Début juillet, ces derniers avaient démissionné pour protester contre le projet de fusion. Une action inédite. 

Une action que le collectif ne manque pas de rappeler dans une lettre ouverte au Premier Ministre : "Opposée à ce projet de fusion et de statuts de l’Université Cible, la quasi-totalité de l’équipe présidentielle de l’Université de Saint-Étienne a démissionné de ses fonctions le 26 juin dernier, concomitamment à la création d’un collectif."

Lettre ouverte au Premier Ministre

C'est le 2 septembre que le collectif UJM a adressé cette lettre ouverte à Jean Castex revendiquant le "droit à la différenciation territoriale".

"Une perte de personnalité morale et juridique est un acte politique lourd pour une Université. Elle devrait être nécessairement contrebalancée par un horizon et des garanties de développement aujourd’hui inexistantes, et dont dépend étroitement la dynamique du territoire où elle se situe. La métropole de Saint-Étienne, les départements de la Loire et de la Haute-Loire ainsi qu’un très grand nombre de représentants du monde socio-économique en ont d’ailleurs conscience en apportant un soutien sans faille au maintien de la personnalité morale et juridique de l’Université de Saint-Étienne," indique le collectif dans sa lettre ouverte au Premier Ministre.

Des élus stéphanois ont aussi, fait part de leurs interrogations à différentes reprises concernant ce dossier. Lundi 7 septembre, le député LREM de Saint-Étienne Jean-Michel Mis a invité Frédérique Vidal à "recevoir les acteurs du territoire". Parmi les points de blocage, il cite "outre l'autonomie de la faculté de médecine de Saint-Étienne, le maintien d'une personnalité morale et juridique pour le site ligérien, qui doit bénéficier d'une minorité de blocage dans la gouvernance du futur ensemble".

Dans sa lettre ouverte, le collectif UJM appelle l'Etat à intervenir :"Il est encore temps que l’État intervienne pour aider à déployer sur le site Lyon Saint-Étienne le meilleur dispositif compatible avec le maintien de la personnalité morale et juridique de notre établissement."
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