Gilles Chabert, le "Monsieur montagne" de l'exécutif régional est soupçonné d'avoir "commis plusieurs prises illégales d'intérêts dans le cadre de ses fonctions".
Le conseiller régional (LR) est soupçonné d'avoir "commis plusieurs prises illégales d'intérêts dans le cadre de ses fonctions". Il a démissionné de son poste d’administrateur de la Compagnie des Alpes. La décision intervient quatre jours après la publication dans le journal « Acteurs de l’Economie » " de soupçons graves et étayés de conflits d’intérêts et de prises illégales d’intérêts présumés de la part de Gilles Chabert."
Ce dernier se serait en effet placé à plusieurs reprises dans la position d’ordonnateur d’un certain nombre de subventions régionales et de principal bénéficiaire de ces aides de la Région compte tenu de ses nombreuses fonctions au sein de la Compagnie des Alpes et de son mandat de président du Syndicat National des Moniteurs de Ski Français. L'enquête citait notamment une enveloppe de dix millions d'euros qui auraient été destinés aux stations de ski pour les aider à se doter de canons à neige. Or, le Syndicat national des moniteurs de ski français pourrait être susceptible de tirer un avantage direct de ce soutien financier.Gilles Chabert, ordonnateur et bénéficiaire d’un certain nombre de subventions régionales
Pour Jean-François Debat, président du groupe SDEA (socialiste, démocrate, écologiste et apparentés) à la Région, « la démission de Gilles Chabert est la démonstration que l’exécutif de Laurent Wauquiez se trouvait face à une situation de conflits d’intérêts majeurs. Si elle est une première étape, elle reste très insuffisante puisqu’elle ne règle en rien les autres positions ambigües que tient le conseiller Spécial notamment en tant que président du Syndicat National des Moniteurs de Ski. »Une situation de conflits d'intérêts majeurs, selon Jean-François Debat
Gilles Chabert a par ailleurs assuré hier au quotidien Le Dauphiné Libéré ( dont il est également administrateur ) : "cette considération n’a en rien joué dans ma décision pour la bonne et simple raison qu’à la Région, je ne fais pas partie de la commission permanente qui vote ces aides. Je n’attribue rien du tout et je n’ai aucune délégation de signature."