A cinq jours des Municipales, plusieurs centaines de salariés sont descendus dans les rues de Grenoble, ce mardi 18 mars, à l'appel de quatre syndicats -CGT, FO, FSU, Solidaires- pour dire non au pacte de responsabilité, signe d'une nouvelle politique de François Hollande pour relancer l'économie.
Centré sur "les salaires, l'emploi, les services publics et la sécurité sociale", le mouvement de grève et de manifestations a pris pour cible le pacte de responsabilité voulu par le président de la République avec le patronat et approuvé par les syndicats réformistes (CFDT, CFE-CGC, CFTC).
"Nous voulons dire au Medef que le chèque qu'il a obtenu de François Hollande ne sera pas un chèque en blanc, nous voulons des résultats en termes d'emplois, de salaires, de service public et de protection sociale", a-t-on expliqué du côté de la CGT.
A Grenoble, les manifestants étaient 1500 selon la police, 3500 selon les syndicats. Malgré la proximité avec le premier tour des Municipales dimanche, les manifestants se défendaient de visées politiques. Il ne s'agit "pas d'une manifestation anti-Hollande", se justifiait-on du côté de la CGT.
Côté grévistes. En France, l'éducation nationale a relevé 5,7% d'enseignants absents. A Pôle emploi, 5,20% du personnel étaient en grève. A la Sécurité sociale, un arrêt de travail interne avait également été lancé, d'où une mobilisation un peu plus importante.
Le réseau des transports en commun de l'agglomération grenobloise a souffert du mouvement. Seulement 50% des bus et trams ont circulé alors qu'en parallèle ils étaient gratuits en raison de la pollution, ce qui a provoqué une certaine pagaille.
Reportage Xavier Schmitt et Didier Albrand