A Grenoble, Marèse au bord du redressement judiciaire lance un appel

Le fabricant de vêtements pour enfants Marèse est au bord du redressement judiciaire en raison de "lourdes dettes". Les membres du comité d'entreprise craignent la perte de 180 emplois mais lancent un appel pour fabriquer la collection d'hiver.

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Marèse Développement, détenu à 48% par une banque, accuse 13 millions d'euros de dettes et "connaît une baisse de fréquentation dans ses magasins", selon les membres du CE de Marèse SAS, qui redoutent que cette unique filiale du groupe ne connaisse elle aussi un redressement.

"Des repreneurs se sont désistés au dernier moment et, malheureusement, le redressement va bientôt être aussi une réalité pour nous", s'est inquiétée Anne-Sylvie Guillot, membre du CE, alors qu'une audience est prévue le 27 décembre au tribunal de commerce de Grenoble pour décider de l'avenir de Marèse SAS.


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"Pour l'instant, nous n'avons pas assez de trésorerie pour acheter notre collection d'hiver. Sans elle, nos boutiques vont fermer", a expliqué cette salariée de la marque, qui emploie 120 personnes, dont 70 dans ses différentes boutiques et 50 au siège de la société à Grenoble sans parler de 60 en Tunisie. Il manque 6 millions d'euros et un appel est lancé aux investisseurs. Il est encore temps de voler au secours de la marque.


De Marèse à Ooxoo


En 2002, cette entreprise familiale, fondée il y a 70 ans, avait délocalisé sa production en Asie et en Afrique du Nord, entraînant le licenciement d'une quarantaine de personnes.

En 2008, le PDG de l'époque, Olivier Doolaeghe, qui détient aujourd'hui 40% des parts, avait revendu des titres à la banque Alliance Entreprendre (48%) et à deux autres actionnaires minoritaires. 28 salariés avaient alors été licenciés. Marèse a rebaptisé en 2004 une partie de sa ligne de vêtements avec le nom Ooxoo.






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