A Grenoble comme à Paris, les infirmiers-anesthésistes manifestent pour plus de reconnaissance

Les infirmiers-anesthésistes étaient 25 environ, ce mardi 22 mars au matin, à manifester devant le CHU de Grenoble, venus notamment d'Albertville et de Valence. 50 autres sont partis manifester à Paris. Ils veulent être reconnus à la hauteur de leur niveau d'études et de leurs compétences. 

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Plusieurs centaines d'infirmiers-anesthésistes en blouses bleues ont manifesté à Paris pour réclamer une reconnaissance de leur profession et des revalorisations salariales correspondant à leurs 5 années d'études.

Peu de perturbations sont à prévoir dans les hôpitaux, les professionnels de santé pouvant être assignés en fonction des besoins.

Pour devenir infirmier-anesthésiste, il faut suivre une formation d'infirmier en 3 ans et justifier d'une expérience d'au moins 2 ans pour ensuite accéder à une spécialisation complémentaire de 2 ans, soit 5 années d'études.

En 2014 déjà, ces professionnels avaient obtenu du gouvernement le grade Master en reconnaissance de leur niveau bac + 5, mais les revalorisations salariales n'ont pas suivi.

En outre, ils se sentent lésés par la loi Santé adoptée en décembre. Elle prévoit l'instauration d'une nouvelle catégorie de paramédicaux, les "professions intermédiaires" ou infirmiers dits "de pratique avancées" (IPA), dont le domaine d'intervention est élargi (possibilité de prescrire, de réaliser des actes techniques comme des vaccins, par exemple) et l'autonomie reconnue.

"On vient manifester pour une reconnaissance de notre grade master et contre les IPA qui risquent de nous spolier de nos compétences", expliquent des manifestants.

Mais en quoi consiste précisément le travail quotidien des infirmiers-anesthésistes? Une équipe de France 3 Alpes a demandé à Philippe Caron, porte-parole des infirmiers-anesthésistes de Rhône-Alpes à l'heure où les professionnels "marquaient le coup" devant le CHU de Grenoble. 

Interview réalisée par S. Pellerin et D. Semet

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