Grève du personnel paramédical des blocs opératoires au CHU de Grenoble

Le personnel paramédical est en conflit avec la direction du CHU de Grenoble-La Tronche suite à une réorganisation des blocs opératoires. Le changement imposé des horaires a du mal à passer.

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L'application des "horaires dérogatoires" tout au long de l'année, voilà ce que redoute le personnel des blocs. "Les horaires dérogatoires sont normalement mis en place pour pallier des situations exceptionnelles. Or, on nous parle maintenant d'adopter systématiquement ces journées de 10 à 12 heures, ce n'est pas normal", explique une syndicaliste. Jusqu'à présent le personnel des blocs travaillait 7h30. Les grévistes estiment que la nouvelle organisation est "une source d'économie pour l'hôpital public." "Mais à quel prix?", s'exclament-ils, "celui d'une dégradation des conditions de vie familiale, personnelle, de la protection de la santé (risque psychiatriques de dépression, burn-out, troubles du sommeil, cardio-vasculaires, troubles digestifs...) et de la sécurité des professionnels, sans compter l'augmentation potentielle du risque des patients."

L'élargissement des horaires et des rythmes variables auraient pour conséquence, toujours selon les grévistes, "une diminution de la qualité et sécurité des soins liée à une diminution de la vigilance et un risque accru d'erreurs." "Nous devons toujours faire plus, mieux et, plus vite, mais avec moins", ajoute une gréviste.


Les syndicats Sud et CGR ont donc appelé à la grève ce mardi 24 septembre. 80 agents ont manifesté en matinée. Sur les 7000 agents du CHU (hôpitaux Nord et Sud), 250 travaillent dans près de 40 blocs opératoires. 


Droit de grève en question


Un jour de grève à l'hôpital, un service minimum est normalement assuré. Il comprend les interventions en urgences et interventions lourdes type cancérologie. Pour cela, les grévistes sont assignés. Depuis l'appel à la grève, un bruit court dans les couloirs du CHU: la direction assignerait un effectif normal dans la quasi totalité des blocs. "C'est une entrave au droit de grève qui empêche le personnel de pouvoir s'exprimer", commentaient les représentants syndicaux en tout début de matinée.  

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