Depuis le mardi 2 avril, 30 internes en biologie travaillant principalement au CHU de Grenoble sont en grève contre la réforme de la biologie médicale. Leur action reste "invisible" au grand dam de ces praticiens qui ont été réquisitionnés.
"C'est étonnant qu'on nous réquisitionne ainsi, comme si aucun biologiste permanent n'était capable de faire une analyse!", la réflexion vient d'une interne du CHU en grève des gardes et des astreintes et pourtant réquisitionnée. Ils sont une trentaine à Grenoble à vouloir manifester leur désaccord avec la proposition de loi portant réforme de la biologie médicale.
Adopté en partie par l'Assemblée, voté au Sénat, ce projet doit encore être discuté par les parlementaires réunis en commission mixte. Les futurs biologistes ont donc encore l'espoir de changer des choses.
>>> Le proposition de loi
Le mouvement de grève est mené nationalement par la F.N.S.I.P. (Fédération Nationale des syndicats d'Internes en Pharmacie) qui dit défendre "une biologie médicale indépendante". Avec cette loi, les futurs biologistes imaginent le pire, ne plus pouvoir créer de laboratoires. A l'avenir, le mécanisme d'accréditation sera, selon eux, plus ouvert aux groupes financiers qu'au monde médical.
Lundi 8 avril, quoiqu'il arrive, la majorité de ces internes montera à Paris pour manifester.