Pour les habitués du rail, les déplacements s'annoncent très compliqués à partir de ce mercredi 12 juin 19 heures jusqu'au vendredi 14 au matin. Les syndicats représentatifs CGT, Unsa, Sud-Rail et CFDT ont appelé à faire grève. Le mouvement sera très suivi, avoue la SNCF.
La SNCF souligne avoir mis en place un plan massif d'information, notamment via son site internet et un affichage en gare détaillé que nous avons pu constater, notamment à Grenoble. En outre, des mails ont été envoyés aux clients abonnés et des tracts distribués pour indiquer les trains maintenus. Des "gilets rouges" sont aussi mobilisés en nombre pour aller au contact des clients dans les gares.
Dans les Alpes, la compagnie table sur 4 TER sur 10 et 4 TGV sur 3. A l'international, le trafic sera diminué en direction de la Suisse (1 sur 2) et de l'Italie (1 sur 3).
A titre d'exemple, 11 trains devraient circuler entre Grenoble et Lyon et autant dans l'autre sens. Autre exemple, 6 TER circuleront entre Annecy et Lyon et dans l'autre sens. De nombreux trains seront en fait remplacés par des cars. Ce sera notamment le cas sur la ligne Bellegarde-sur-Valserine/Evian où aucun train ne circulera.
Une réaction à la future réforme du système ferroviaire
Ce mouvement est une réaction à la future réforme du système ferroviaire qui, selon les syndicats, "suscite inquiétude et vigilance des cheminots". Pour Guillaume Pépy, le patron de la SNCF, "il s'agit de sauver le rail français". "Sans cette réforme, le système français irait dans le mur", déclare-t-il ce mercredi dans Le Figaro, en expliquant que la réunion de la SNCF et de Réseau ferré de France (RFF), qui gère l'infrastructure, doit "permettre de gagner considérablement en efficacité".