Le gypaète barbu, de retour depuis plus de trente ans dans les Alpes, a été réintroduit avec succès

Le WWF, a sorti son rapport "Planète vivante", jeudi 10 septembre, une étude qui mesure l'état de la biodiversité sur la planète. Si les deux tiers des espèces recensées ont disparu, le gypaète barbu, une espèce de vautours réintroduite il y a 30 ans en France, se porte bien dans les Alpes.

Un constat accablant. En 50 ans, les deux tiers des 4 000 espèces recensées sur la planète ont disparu, selon une étude, un rapport "Planète Vivante", publié par le World Wildlife Fund (WWF), jeudi 10 septembre. Un rapport scientifique qui mesure "l'état de la biodiversité, la santé de la planète et l'impact de l'activité humaine", selon leurs mots.

Une espèce fait partie des épargnés de cette analyse, réalisée tous les deux ans : le gypaète barbu, une des quatre espèces de vautours d'une envergure de trois mètres, présente dans les Alpes.

 

Une espèce réintroduite en 1986 en France


Le gypaète barbu, également présent dans les Pyrénées, a été réintégré en France il y a plus de trente ans après un programme de réintroduction en 1986, alors que l'espèce était proche de l'extinction. On en compte actuellement 70 dans les Alpes.

"Dans les Alpes, c'est une espèce considérée comme gravement menacée d'extinction, raconte Adrien Lambert, de la Ligue de protection des oiseaux (LPO) Auvergne-Rhone-Alpes. Les effectifs ne sont pas assez importants, la population n'est pas stable. Après, c'est une espèce qui va beaucoup mieux." Dans les massifs alpins et les falaises abrutes et isolées sont reproduits des gypaétons, nés dans la nature, qui prennent leur envol.
 

Le plan national reconduit ?


En 2010, un plan national d'action a été mis en place pour dix ans : recherches scientifiques, centres de soin, surveillance accrue... L'armée française a même signé un protocole avec la Ligue de protection des oiseaux (LPO) pour éviter le survol des zones de nidification certains mois de l'année. En effet, le bruit des hélicoptères et des avions peut déranger la reproduction longue et difficile des oiseaux.

"C'est une espèce qui va bien. D'importants moyens ont été déployés avec un suivi considérable pour réduire la mortalité de l'espèce", poursuit Adrien Lambert. On ignore encore si le plan national d'action sera reconduit pour les dix prochaines années. Une chose est sûre, le Gypaète barbu n'est pas encore en voie de disparition.


Le reportage de G. Ragris et G. Lespinasse.
 
 
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